// Ce qu’on en dit… //
“C’est le carnet de bord d’un Sisyphe des flots qui, inlassablement, remonte des fonds « obscurs et redoutables » une cargaison où s’agite son âme troublée. L’écume des vagues puissantes, le cri strident des mouettes, la colère et la rage des hommes dans la lutte contre les éléments, le plein-vent aux aiguilles d’acier, où macèrent peurs et nervosité, constituent le fond sonore de ce roman épique des travailleurs de la mer.
Tout est donné à sentir et à ressentir de ces confins de l’extrême. Le style âpre et sec traduit la dureté, la vérité, la sueur mêlée de pluies cinglantes, aveuglantes, d’un univers où les faux-semblants sont jetés par-dessus bord. Chez Catherine Poulain, la condition humaine est disséquée à la pointe du couteau, éventrée, évidée jusqu’à l’os.” Par Jean-Claude Raspiengeas – La Croix – 11/02/2016
“Premier roman de Catherine Poulain, Le grand marin est un magnifique roman d’apprentissage et d’aventures, porté par une langue authentique et belle. Lily, double de l’écrivain, nous emporte dans sa soif d’ailleurs en se confrontant à une vie à la fois miraculeuse et effrayante. S’affranchissant d’une certaine idée de la condition féminine et du fantasme de l’ « Aventure », Lily adopte la seule vie qu’elle se sait capable de vivre. C’est beau et évident.” Librairie Mollat (www.mollat.com)
// L’auteur //
Catherine Poulain commence à voyager très jeune. Elle a été, au gré de ses voyages, employée dans une conserverie de poissons en Islande et sur les chantiers navals aux U.S.A., travailleuse agricole au Canada, barmaid à Hong-Kong, et a pêché pendant dix ans en Alaska. Elle vit aujourd’hui entre les Alpes de Haute-Provence et le Médoc, où elle est respectivement bergère et ouvrière viticole. Le Grand Marin est son premier roman.
// Le roman //
Une femme rêvait de partir. De prendre le large. Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…
C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade. Traîne dans les bars. En attendant de rembarquer. C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.