Vendredi 7 février, ATLAS présentera L’Observatoire de la traduction automatique lors de la journée d’ateliers organisée dans le cadre de “#TranslatingEurope Workshops 2020 par le Centre de Traduction, d’Interprétation et de Médiation Linguistique (CeTIM) de l’Université Toulouse Jean Jaurès. Avec de nombreux intervenants invités – enseignants, chercheurs, traducteurs professionnels –, il s’agira d’interroger l’utilisation des technologies de la traduction (traduction automatique, en particulier traduction neuronale, outils de TAO, corpus) dans les domaines de la traduction littéraire et SHS habituellement considérés comme « trop » créatifs pour la machine.
L’Observatoire de la traduction automatique
L’Observatoire de la traduction automatique est un dispositif créé par ATLAS en décembre 2018 ayant pour but de mettre en débat les bouleversements occasionnés par les progrès spectaculaires des logiciels de traduction en ligne et les conséquences possibles sur la profession de traducteur littéraire.
L’association a ainsi constitué un corpus de 40 textes littéraires en 8 langues (allemand, anglais, espagnol, italien, néerlandais, polonais, portugais et russe), représentatifs de divers états de la langue, allant de la prose classique à la prose contemporaine, en passant par la prose classique moderne (XXe s.), la poésie ou le théâtre versifié et la non-fiction.
Les 40 extraits sélectionnés – de Shakespeare à Kafka, de Dostoïevski à Lobo Antunes – ont été traduits une première fois en 2019 par trois traducteurs automatiques en ligne : Google Traduction, DeepL et Systran Translate. Chaque année, ces mêmes extraits seront retraduits et des experts de différents horizons (traducteurs, linguistes, spécialistes de l’intelligence artificielle…) seront sollicités pour mettre en lumière les évolutions, les éventuelles améliorations réalisées ou difficultés rencontrées par les logiciels.
En 2019, l’analyse des premiers résultats a fait l’objet d’une table ronde organisée dans le cadre de la 36e édition des Assises de la traduction littéraire (en écoute sur cette page), le 09 novembre 2019 à Arles. À partir de 2020, un comité de pilotage sera chargé d’étudier et de comparer les traductions obtenues. Il est prévu de présenter le résultat de ce travail lors de plusieurs rencontres et d’un rendez-vous destiné à devenir régulier à l’occasion des Assises.
En assurant cette veille, il s’agit pour ATLAS de poursuivre la mission de valorisation du rôle culturel, social et intellectuel du traducteur littéraire, tout en restant attentif aux transformations en cours pour mieux préparer l’avenir.
Extrait du communiqué de programme
“À une époque où les technologies de la traduction sont devenues le quotidien du traducteur, et où la traduction automatique neuronale est à l’origine de changements de grande ampleur dans le métier du traducteur, l’atelier vise à rassembler des enseignants qui enseignent dans les Masters de traduction professionnelle, des chercheurs s’intéressant à la traduction littéraire ou SHS et/ou aux technologies de la traduction (traduction automatique, en particulier traduction neuronale, outils de TAO, corpus), des membres de la DGT, et des traducteurs professionnels spécialisés en traduction littéraire ou SHS, afin d’échanger des idées et des méthodes sur la manière dont les technologies de la traduction peuvent se réconcilier avec des domaines qui sont habituellement considérés comme « trop » créatifs pour la machine .
L’atelier a pour objectif de présenter, y compris aux étudiants, une panoplie d’outils (technologiques et méthodologiques), depuis plusieurs perspectives, pour travailler sur des projets impliquant des technologies de la traduction et une vaste gamme de textes (issus notamment du domaine SHS ou littéraire). Les atouts et les faiblesses des moteurs de traduction automatique feront également l’objet des réflexions de cette journée.”
Le programme complet et le résumé des interventions en téléchargement ici :