// Les participants //
Marion BENWELL
Après deux années de khâgne classique à Nancy, Marion Benwell poursuit ses études littéraires à l’Ecole Normale Supérieure où elle affute ses connaissances en langues, partant à l’assaut de nouvelles aires linguistiques : en plus d’approfondir son exploration du panorama littéraire et poétique anglophone, elle débute l’arabe standard et se sensibilise aux dialectes arabes dans le cadre du séminaire « Langues et sociétés arabes ». C’est donc naturellement qu’elle envisage un Master en monde anglophone au cœur de différentes réalités langagières, autour de la littérature post-coloniale et de ses spécificités linguistiques, en se centrant sur l’œuvre de l’écrivaine indienne Arundhati Roy.
Le séminaire « Make it New ! » de l’École Normale Supérieure lui permet également de confronter les langages et les cultures au sein du texte, et c’est dans cette visée qu’elle prend part à l’atelier de traduction autour du recueil Requiem de la poétesse italienne Patrizia Valduga. Ne parlant pas couramment l’italien, elle voit cet atelier comme une opportunité de s’immerger dans une langue poétique à travers les ressources qui échappent au sens du texte, afin de retrouver une familiarité dans l’inconnu, en adéquation avec sa conception de la traduction : familiariser l’étranger et étrangéiser le familier.
Amy BERGMAN
D’origine australienne, Amy Bergman est étudiante en Master littérature à l’École Normale Supérieure (Ulm) et l’Université PSL. Elle m’intéresse en particulier à la littérature des XXe et XXIe siècles, et son mémoire portera sur la genèse australienne du dernier roman de Georges Perec. Avec une double formation de premier cycle en lettres et en droit, et donc un parcours international et interculturel, la traduction est pour elle essentielle.
Édouard DELELIS
Né en 1999 à Lille, Edouard Delelis est diplômé de l’Université d’Artois. Il a intégré l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm en 2020 dans le département littératures et langage, dans le cadre de son master. Il envisage d’effectuer des recherches autour de l’œuvre littéraire de Jan Fabre, mais s’intéresse plus largement au théâtre contemporain (Angélica Liddell, Roméo Castellucci…). Depuis maintenant trois ans, il entretient d’excellents rapports avec l’équipe du T_r_o_u_b_l_e_y_n_ _L_a_b_o_r_a_t_o_r_i_u_m_ _._ _Il a la chance d’échanger régulièrement avec différents artistes membres (ou 1_ _anciens membres) de l’équipe comme Miet Martens (coordination artistique, dramaturgie), Annabelle Chambon (comédienne) ou encore Coraline Lamaison (ancienne assistante de Jan Fabre et metteur en scène de différents spectacles dont E_x_/_S_t_a_s_e_ _N_a_r_c_i_s_s_e_s_-_1_).
Son projet est d’écrire des pièces de théâtre qu’il espère pouvoir un jour mettre en scène. Actuellement, il finalise un recueil de deux pièces (M_éd_i_t_a_t_i_o_n_ _a_u_t_o_u_r_ _d_u_ _d_r_a_p_ _s_o_u_i_l_l_é _et L_’O_m_p_h_a_l_o_s_ _f_i_s_s_u_r_é _:_ _p_o_u_r_ _u_n_e_ _n_o_u_v_e_l_l_e_ _d_i_d_a_c_t_i_q_u_e_). Ces dernières interrogent des thématiques assez larges comme l’inclination naturelle au Mal, l’anéantissement des idoles, la théologie… Il a aussi entamé l’écriture d’un roman (L_e_s_ _L_u_m_i_èr_e_s_ _b_l_e_u_e_s_) qui questionne le processus du passage à l’acte, quand les pensées ne suffisent plus, et la construction de la figure de “monstre”. Le corps est l’objet central de ses recherches — universitaires et créatives — et c’est une des raisons essentielles qui l’ont poussé à s’intéresser au travail de Patrizia Valduga.
Lilas IMBAUD
Après deux ans de classe préparatoire (AL) à Henri IV, elle intègre l’ENS en lettres classiques en 2017 puis enchaîne sur une licence de lettres classiques à la Sorbonne et un master d’allemand – lettres modernes, proposé par la Sorbonne en partenariat avec la Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität de Bonn. Restée cette année en Allemagne, elle termine actuellement son master de littérature comparée à Bonn. Son mémoire de master 2 portait sur les contes de fées, plus précisément sur : Les Souhaits ridicules de Perrault, ses sources et sa réception en France et en Allemagne.
Heiata JULIENNE-ISTA
Après avoir obtenu l’agrégation de lettres modernes en 2020, Heiata Julienne-Ista achève sa scolarité à l’Ecole Normale Supérieure. Il s’intéresse de près à la littérature telle qu’elle se pratique dans le monde actuel (livres, mais aussi lectures, performances, conférences, vidéos, musiques…) et commencera en septembre une thèse sous la direction de Magali Nachtergael : “Inventer une littérature contemporaine : jeux à la marge et instances de légitimation de 1988 à aujourd’hui”. C’est en constatant l’importance de la traduction dans les écrits des poètes français de la fin du XXe siècle qu’il a commencé à se pencher plus avant sur cette étrange gymnastique des langues. Après cette semaine de résidence au CITL, il aimerait entamer des projets de traduction personnels.
Heiata gribouille, mais rarement, car il se laisse plus volontiers emporter par les contraintes et les commandes que par lui-même.
Yesmine KARRAY
Née en 1995, Yesmine Karray quitte sa Tunisie natale après le baccalauréat afin de rejoindre des classes préparatoires littéraires au Lycée Henri IV. Elle intègre l’ESCP Europe et l’ENS Ulm, et obtient un master de philosophie avec un mémoire de recherche portant sur les rapports entre mysticisme musulman et politique.
Après une expérience professionnelle en alternance aux Echos, qui lui permet de s’initier à l’écriture journalistique, elle entame un M2 en Sciences des religions à l’EPHE et prépare un mémoire de sociologie sur la transe féminine soufie dans la Tunisie contemporaine grâce à la bourse d’excellence du Programme Gradué Sciences des Religions de PSL. Ayant grandi dans un environnement plurilingue, entre l’arabe tunisien, l’arabe littéraire et le français, les questions relatives à la traduction l’intéressent particulièrement, que ce soit en philosophie – elle commence une thèse en philosophie arabe l’an prochain – ou en littérature.
La participation à l’atelier organisé à l’ATLAS – CITL représente pour elle une occasion unique d’affronter collectivement les subtilités et les défis exaltants que pose toute traduction poétique et d’élargir ainsi ses horizons.
Julia MOORE
D’origine irlandaise, Julia Moore est arrivée en France (où il a fallu tout traduire !) à l’âge de 5 ans. Étudiante en lettres anglaises et françaises à l’université d’Oxford, elle intègre l’ENS en tant qu’étudiante internationale en janvier 2021.
Guillaume PICARD
Après deux ans de classes préparatoires littéraires au Lycée Henri-IV, il entre à l’ENS de Paris en 2019, ainsi qu’à la Sorbonne, où il obtient sa licence de lettres modernes. Il travaille actuellement à la croisée de la traductologie et de l’histoire littéraire, puisque ses recherches de master de littérature comparée portent sur la traduction fictive comme origine du poème en prose européen. Il pratique souvent la traduction poétique pour son propre plaisir et aime creuser la diversité des langues. Passionné par la scène, le théâtre et l’opéra, il aime autant chanter et dire la poésie que la lire, l’écrire ou la traduire.
Angelina Raffalli
Élève de troisième année à l’École Normale Supérieure de Paris, Angelina Raffalli se spécialise en lettres modernes. Ses travaux de recherche portent sur les enjeux philosophiques de la poésie d’Andrée Chedid : elle espère parvenir à montrer combien la poésie, loin d’être un simple jeu formel, est vitale.
Elle porte un intérêt tout particulier à la traduction et s’y consacrera pleinement pendant l’année 2021-2022, au cours de laquelle elle effectuera deux séjours à l’étranger, en Italie d’abord, puis en Espagne. Elle contribue aussi à la revue étudiante européenne Longitudines qui met à l’honneur la poésie et sa traduction : elle a traduit de l’espagnol vers le français quatre poèmes de María Lorente Becerra, jeune poétesse barcelonaise et compte envoyer bientôt ses propres textes.
Après une première résidence consacrée à la traduction du recueil Body Clock d’Eleni Sikelianos, elle est ravie d’avoir la chance de séjourner à nouveau au CITL et de se confronter, en excellente compagnie, aux enjeux exaltants d’un métier rigoureux ainsi qu’à l’extrême beauté de la poésie de Patrizia Valduga.
Claire TAMBARIN
Née en 1998 à Nancy, où elle a passé trois ans en CPGE littéraire, au lycée Henri Poincaré, avant d’intégrer l’ENS d’Ulm en 2019. Sa spécialité en khâgne était l’allemand, elle a poursuivi dans cette voie à l’ENS ainsi qu’à la Sorbonne Nouvelle où elle prépare en 2 ans un mémoire de master sur les lectures publiques (Lesungen) de l’auteur germano-syrien Rafik Schami. À l’ENS, elle a profité de la grande liberté offerte dans le choix des séminaires pour continuer à prendre des cours de littérature anglaise et commencer à apprendre l’italien. Grâce à différents ateliers de traduction proposés par l’École, elle a pu découvrir cette activité sous un autre angle que celui des concours, et son intérêt pour la traduction n’a cessé de grandir depuis. Sa participation à l’atelier organisé au CITL s’inscrit dans la continuité de ce parcours, à l’issue duquel elle espère conserver la traduction en parallèle de son activité professionnelle. Comme l’indique le sujet de son mémoire, elle s’intéresse particulièrement aux rapports entre formes orales et écrites en littérature, aux potentialités que peut révéler un texte dès lors qu’il n’est plus lu mais dit, voire mis en scène. Le dernier confinement lui a également donné l’occasion de s’essayer à l’écriture de petits textes, pratique qu’elle espère bien poursuivre par la suite.