À l’écoute, la Table ronde “Traduire le théâtre” :
Quels sont les enjeux de la traduction des textes de théâtre ? C’était l’objet de la table ronde proposée par le Collège international des traducteurs littéraires et le Théâtre d’Arles, le vendredi 17 avril de 18h à 19h30. Celle-ci précèda la dernière représentation à Arles de Petit Eyolf.
Jörn Cambreleng, directeur d’ATLAS et du CITL, animait cette première partie de soirée, avec pour invités : Jacqueline Carnaud et Simon Berjeaut, traducteurs en résidence au CITL, et Jonathan Châtel, traducteur et metteur en scène de Petit Eyolf, joué au Théâtre d’Arles les 16 et 17 avril 2015.
// Les invités //
Simon Berjeaut
Simon Berjeaut est traducteur et enseignant, de l’anglais et du portugais. Outre les sciences humaines et littéraires, pour l’Ehess de Paris, notamment, ou l’USP de São Paulo, il travaille beaucoup pour le cinéma, du scénario aux sous-titres, pour les films portugais et brésiliens. Il est également spécialiste du théâtre musical et politique du Portugal, auquel il a consacré un essai scientifique et un film documentaire. En résidence à Arles avec la Fabrique des traducteurs, il travaille actuellement sur l’adaptation en français de l’Opera do Malandro, une pièce de théâtre musicale de Chico Buarque, virulente relecture carioca de l’Opéra de Quat’Sous de Brecht, mêlant langage écrit, parlé, chanté et musical.
Jacqueline Carnaud
Traductrice d’anglais et d’hébreu, rédactrice en chef de la revue TransLittérature de 1991 à 2003, coauteure de quatre manuels d’hébreu contemporain, dont L’hébreu au présent (nouvelle édition, Ophrys, 2010), elle a traduit, seule ou en collaboration, une soixantaine d’ouvrages dans le domaine de la fiction, l’art, l’histoire, la philosophie, les sciences humaines, ainsi que plusieurs dramatiques pour France Culture.
De 1990 à 2012, elle a enseigné la traduction littéraire à l’UFR d’études anglophones de l’université Paris 7 Denis-Diderot. Membre de la Maison Antoine Vitez depuis sa création, elle y coordonne le comité hébreu.
Depuis 2000, elle a entrepris, avec Laurence Sendrowicz, de traduire et de promouvoir en France l’œuvre du dramaturge israélien Hanokh Levin (six volumes parus aux éditions Théâtrales, un septième en préparation). Elle s’intéresse également au jeune théâtre palestinien d’Israël écrit en hébreu (Taher Najib) ou en anglais (Amir Nizar Zuabi) et, plus généralement, au théâtre politique israélien (Motti Lerner).
Jonathan Châtel
Franco-norvégien, Jonathan Châtel reçoit une formation d’acteur et étudie parallèlement la philosophie avant de se tourner vers la mise en scène. Il cofonde avec Sandrine Le Pors la compagnie ELK en 2011 et monte Petit Eyolf d’après Henrik Ibsen, qu’il a retraduit et adapté. Cette première création a reçu le Prix du Public du Festival Impatience 2013.
Dans ses travaux de réécriture, l’artiste choisit l’oralité de la langue originale, cherchant la pulsation de l’écriture, pour ainsi s’affranchir du répertoire et créer des oeuvres contemporaines. Réalisateur de documentaires, auteur et scénariste pour la bande dessinée, Jonathan Châtel est aussi professeur au Centre d’études théâtrales de l’Université de Louvain-la-Neuve en Belgique. Il est actuellement artiste associé au Théâtre de la Commune, Centre dramatique national d’Aubervilliers.
Il créera en juillet 2015 au festival d’Avignon la pièce « Andréas » à partir de la première partie du Chemin de Damas d’August Strindberg.