Mercredi 30 mars 2022 au CITL (Arles) – 18h30 > 20h
Dans le cadre du programme Goldschmidt, en résidence au CITL en mars 2022, ATLAS a reçu Michael Hugentobler et sa traductrice Delphine Meylan autour du roman Feuerland (dtv, 2021). La rencontre était animée par Lina Robertz et interprétée par Merle Struve, elles aussi participantes au programme Goldschmidt.
Dans Feuerland (dtv, 2021), Michael Hugentobler nous emmène sur les traces d’un livre unique, un dictionnaire qui réunira le destin de deux hommes. Témoin d’un monde oublié, le dictionnaire yamana-anglais contient bien plus que des mots et leurs traductions. Il a été constitué par le missionnaire britannique Thomas Bridges au cours de ses nombreux séjours en Patagonie autour des années 1880. Quelques décennies plus tard, l’ethnologue allemand Ferdinand Hestermann, linguiste passionné, découvre l’ouvrage. Fasciné, il entreprend un voyage périlleux pour sauver ce trésor des griffes nazies.
Réécouter la rencontre
Michael Hugentobler
Michael Hugentobler est né en 1975 à Zurich. Après avoir fait sa scolarité en Amérique et en Suisse, il a d’abord travaillé comme facteur et fait le tour du monde en 13 ans. Il parcourt la forêt amazonienne, le désert du Taklamakan et la métropole de Bangkok. Aujourd’hui journaliste indépendant et auteur, il vit avec sa famille à Aarau, en Suisse. Feuerland, son deuxième roman (dtv, 2021) a été nommé pour le Prix suisse du livre. Photo : © Dominic Nahr
Delphine Meylan
Après une licence en histoire du cinéma, sciences sociales et histoire de l’art à l’Université de Lausanne, Delphine Meylan a étudié la traduction à Genève, puis en Allemagne et en Italie. En tant que traductrice, elle officie au sein de l’administration fédérale suisse. Parallèlement, elle exerce en indépendante dans le domaine littéraire et théâtral. En 2021, elle a traduit Le Grand Redshift, pièce du dramaturge tessinois Marzio Gandola. Dans le cadre du programme Goldschmidt, elle traduit le roman Feuerland de Michael Hugentobler (dtv, 2021).
Lina Robertz
Une licence d’études franco-allemandes entre Bonn et Paris, un master de traduction littéraire entre Düsseldorf et Toulouse : Lina Robertz a résolument un pied en Allemagne et l’autre en France. Après une première expérience en agence, elle ajoute la corde de l’édition à son arc au terme d’une année passée chez Hoffmann und Campe, à Hambourg. Lina se voit ensuite confier la version allemande de l’autobiographie d’Arsène Wenger, Ma vie en rouge et blanc (JC Lattès, 2020), qu’elle traduit au pied des Pyrénées, puis celle de l’essai The Loneliest Polar Bear, de Kale Williams (Crown, 2021), traduite cette fois-ci sur l’île de Juist, en Mer du Nord.
Merle Struve
Merle Struve grandit en allemand, que ce soit sous sa forme standard ou sous celle du Plattdeutsch, le bas allemand. A l’adolescence, un échange en immersion dans les Pays de la Loire la plonge durablement dans les méandres du français. Son exploration de l’Hexagone la mène en Alsace, et même au-delà, jusqu’en Suisse romande et en Wallonie. Son diplôme d’interprète et de conférence en poche, elle s’installe tout au nord de l’Allemagne, au bord de la Baltique. Elle y exerce en tant que traductrice et enseigne son métier à l’université de Kiel. Tout récemment, elle s’est jetée à l’eau : elle a décidé d’apprendre le danois.
Cette rencontre littéraire a reçu le soutien de la fondation Pro Helvetia.