Lundi 28 septembre 2015 // 18h30
CITL (Espace Van Gogh, Arles) – Entrée libre
Rencontre avec l’auteur islandais Eiríkur Örn Norđdahl et son traducteur Éric Boury autour du roman Illska, Le mal, animée par Pascal Jourdana
Illska, Le Mal est le premier roman d’Eiríkur Örn Norđdahl traduit en France (éditions Métailié, 2015). Il a reçu le Icelandic Literary Prize, catégorie fiction et poésie, ainsi que le Book Merchants’ Prize en 2012. Il a également été nominé pour le Nordic Council Literature Prize 2014.
Rencontre organisée en partenariat avec les Correspondances de Manosque.
// Le roman //
Événement dans l’histoire mondiale : Agnes et Omar se rencontrent par un dimanche matin glacial dans la queue des taxis au centre-ville de Reykjavik. Agnes rencontre aussi Arnor, un néonazi cultivé, pour sa thèse sur l’extrême droite contemporaine. Trois ans, un enfant et une crise de jalousie plus tard, Omar brûle entièrement leur maison et quitte le pays. L’histoire commence en réalité bien avant, au cours de l’été 1941, quand les Einsatzgruppen, aidés par la population locale, massacrent tous les Juifs de la petite ville lituanienne de Jurbarkas. Deux arrière-grands-pères d’Agnes sont pris dans la tourmente – l’un d’eux tue l’autre – et, trois générations plus tard, Agnes est obsédée par le sujet. Illska parle de l’Holocauste et d’amour, d’Islande et de Lituanie, d’Agnes qui se perd en elle-même, d’Agnes qui ne sait pas qui est le père de son enfant, d’Agnes qui aime Omar qui aime Agnes qui aime Arnor. Dans un jeu vertigineux, Norđdahl interroge le fascisme et ses avatars contemporains avec une étonnante maîtrise de la narration. Illska est un livre surprenant et immense écrit par un homme jeune, mais appelé à devenir un grand, sans doute un très grand écrivain.
[Source : http://editions-metailie.com/]
// L’auteur //
Poète de l’avant garde islandaise, romancier et traducteur, Eiríkur Örn Norđdahl est né à Reykjavik en 1978. Il commence à écrire vers 2000, vivra à Berlin puis dans plusieurs pays d’Europe du Nord, en particulier en Finlande (2009-2011), et dernièrement au Viêtnam.
En 2004, il est l’un des membres fondateurs du collectif poétique d’avant-garde Nyhil, en Islande.
Il reçoit en 2008 le Icelandic Translators Award pour sa traduction du roman de Jonathan Lethem, Les Orphelins de Brooklyn. En 2012, Eiríkur Örn Norđdahl reçoit le Icelandic Literary Prize, catégorie fiction et poésie, ainsi que le Book Merchants’ Prize pour son roman Illska.
// Le traducteur //
Né en 1967 dans le Berry, traducteur de littérature islandaise contemporaine depuis 2001, Éric Boury a travaillé au fil des années pour diverses maisons d’éditions : Actes Sud, Le Cavalier bleu, Gaïa, Gallimard, Métailié, Payot & Rivages.
Soucieux de ne s’attacher à aucun genre particulier et de varier les plaisirs d’écriture, il traduit autant des romans policiers ou noirs tels ceux d’Arnaldur Indriðason, Árni Þórarinsson, Jón Hallur Stefánsson ou Stefán Máni que des œuvres considérées comme plus « littéraires », orientées vers le jeu ou les explorations linguistiques et poétiques. Une vingtaine de ses traductions sont publiées.
// Ce qu’en dit la presse //
« “Je vais vous parler en long et en large du Troisième Reich. Ne fermez pas le livre !” L’Islandais Eiríkur Örn Norđdahl conçoit le roman comme un art total et surdimensionné. Tout est audacieux dans Illska : l’ampleur romanesque — petite et grande histoire, sur plusieurs générations —, le discours politique, une structure polyphonique et morcelée qui tend des ponts entre le passé et le présent, l’Holocauste et les mouvements néo-fascistes contemporains. » Christine Marcandier – Mediapart – 21.08.15
« Norđdahl est un vrai génie. Il n’y a pas un temps mort dans le texte. En tant qu’œuvre politique Illskaest un pur chef-d’œuvre. » DV Daily (Islande)
« Un livre cruel et parfois cruellement drôle sur la façon dont l’idéologie et l’histoire imprègnent nos sphères les plus intimes. » Spiegel online (Allemagne)