Le 10e Prix Russophonie, récompensant la meilleure traduction en français d’un livre en langue russe, a été remis samedi 6 février à Odile Belkeddar, lors des Journées du Livre russe 2016. La traductrice est distinguée pour sa traduction du livre de littérature jeunesse l’Insigne d’argent de Korneï Tchoukovski, publié aux éditions L’école des loisirs au cours de l’année 2015.
La sélection réunissait cette année des traducteurs de textes très divers, de la littérature jeunesse au confidentiel et sulfureux Rozanov (Dernières feuilles, traduit par Jacques Michaut-Parterno aux éditions des Syrtes), en passant par le plasticien biélorusse Artur Klinau (Minsk, Cité de rêve, traduit par Jacques Duvernet, Ed. Signes et balises), le déjà classique Victor Astafiev (La joie du Soldat, traduit par Anne Coldefy-Faucard, éditions du Motif) ou le médiéviste Vodolazkine, Les quatre vies d’Arseni, traduit par Anne-Marie Tatsis-Botton (Éditions Fayard).
// Biographie //
Odile Belkeddar a été bibliothécaire de 1975 à 2011 à Aubervilliers, puis à Pantin (Seine-Saint-Denis). Elle a dirigé la collection Passages aux éditions Le Sorbier de 1995 à 1999. Auteure d’articles sur les livres russes pour la jeunesse depuis 1977 dans la Revue des livres pour enfants (lajoieparleslivres.bnf.fr), elle a traduit des textes pour la jeunesse du russe et de l’anglais tels que : Drôle de sapin de Segueï Kozlov, Pomme d’Api, Bayard-presse, 1988 ; Jeux d’enfants d’Anatolyi Kim, Syros, 1990 ; Un cheval pour seul ami de Nikolaï Atarov, Le Sorbier, 1998 ; Le petit cheval de feu de Vladimir Maïakovski, Deslires, 2003. Elle traduit également des auteurs contemporains : extraits de dix titres in LRS (Lettres russes), N°44, 45, 2011 : Je m’appelle Isaac et j’ai été un enfant caché d’Isaac Millman, Cercil, 2012 ; Les métamorphoses d’Olia d’Olga Sedakova , Actes-Sud, 2014 ; Les deux carrés d’El Lissitzkys, MeMo, 2014 ; L’insigne perdu de Korneï Tchoukovski, L’école des loisirs, 2015 ; Dis non ! d’Assia Petrova, L’école des loisirs, 2016. Elle est intervenu lors des 32es Assises de la traduction littéraire à Arles, pour animer un atelier de traduction du russe avec l’auteur Assia Petrova.