Mercredi 5 octobre 2016, les membres du jury du Grand prix de traduction de la Ville d’Arles ont désigné le lauréat 2016. C’est Mathieu Dosse pour sa nouvelle traduction (portugais – Brésil) de Mon Oncle le jaguar et autres histoires de João Guimarães Rosa (éditions Chandeigne) qui l’emporte. La remise de prix aura lieu lors de la 33e édition des Assises de la traduction littéraire à Arles, vendredi 11 novembre, à la Chapelle du Méjan.
Mathieu Dosse est né à São Paulo (Brésil) en 1978. Diplômé de l’Université Paris 8, où il soutient une thèse en Littérature Comparée sous la direction de Tiphaine Samoyault, il est l’auteur de plusieurs articles portant sur la traduction. Son premier ouvrage paraît en 2016 chez Classiques Garnier : Poétique de la lecture des traductions : Joyce, Nabokov, Guimarães Rosa. Il a notamment traduit, pour les éditions Chandeigne, Graciliano Ramos, Luiz Ruffato et João Guimarães Rosa.
Mon Oncle le jaguar, paru aux éditions Chandeigne en février 2016, a notamment pu rencontrer son public à l’occasion d’une impressionnante lecture par Arman Saribekian (voir l’extrait vidéo), comédien au Théâtre du Soleil d’Arianne Mnouchkine, ou lors du dernier Printemps de la traduction ATLAS, à la librairie La Petite Lumière (Paris-14e arr.).
Mathieu Lindon a consacré deux grands articles dans Libération pour cette nouvelle traduction et ce grand auteur de la littérature lusophone du XXe siècle.
// Dans la presse //
« M’avez arrhooué… rémouaci… réïoucaanacé… » – Mathieu Lindon, Libération, 4 mars 2016
« João Guimarães Rosa étire sa langue » – Mathieu Lindon, Libération, 4 mars 2016
RFI CONVIDA: Mathieu Dosse, tradutor de Guimarães Rosa na França – 30 avril 2016
Le TEMPS de Genève.
// João Guimarães Rosa aux éditions Chandeigne //
Le 13 octobre paraîtra un autre livre de João Guimarães Rosa aux éditions Chandeigne : Sept-de-carreau illustrée de gravures et pointes sèches d’Olivier Besson.
Grand prix de traduction de la Ville d’Arles
Créé en 1995 sous le nom de prix Amédée Pichot, renommé Grand prix de traduction de la Ville d’Arles en 2013, il récompense la traduction d’une œuvre de fiction contemporaine remarquable par sa qualité et les difficultés qu’elle a su surmonter. Ce prix est doté de 3500 euros par la ville d’Arles.
Les lauréats du depuis 2010
2015 : Agnès Járfás pour sa traduction du hongrois du roman La miséricorde des cœurs de Szilàrd Borbély (Christian Bourgois, 2015).
2014 : Louise Boudonnat pour sa traduction de l’italien du roman Les Promesses de Marco Lodoli (Éditions P.O.L, 2013).
2013 : Christophe Mileschi pour sa traduction de l’italien du roman Amore de Paola Mastrocola (éditions Arléa, 2012).
2012 : Dominique Vitalyos pour le recueil de nouvelles Le Talisman de Vaikom Muhammad Basheer traduit du malayalam (Kerala, Inde) et publié chez Zulma.
2011 : Jacques Mailhos pour la traduction de l’américain de Désert solitaire de Edward Abbey publié chez Gallmeister.
2010 : Sylvie Gentil pour la traduction du chinois de Bons baisers de Lénine de Yan Lianke, publié chez Philippe Piquier.