L’Observatoire de la traduction automatique est un dispositif créé par ATLAS en décembre 2018 qui a pour but de suivre l’évolution des performances des traducteurs automatiques en ligne face à des textes littéraires. Chaque année, le même corpus de 40 textes majeurs de la littérature européenne est observé : de Shakespeare à Kafka, de Dostoïevski à Lobo Antunes ou de Alice Munro à Olga Tokarciuk.
Dans un contexte d’intérêts économiques divergents où s’opposent déni des avancées technologiques et technolâtrie nourrie d’informations trompeuses et fortement relayées, alors que certaines formations supérieures semblent vouloir anticiper sur les pratiques à venir en préparant les étudiants en traduction à une future collaboration homme-machine, il est crucial de nourrir le débat public de données objectives sur les performances des machines en matière de traduction.
L’Observatoire de la traduction automatique s’appuie sur :
• l’expertise de traducteurs littéraires reconnus ayant contribué à la création du corpus.
• 40 extraits de textes présentant une diversité de difficultés, tant par les formes et les visées, que par les effets et les contextes. D’une littérature à l’autre, les textes passent de la prose classique à la prose contemporaine, de la poésie au théâtre versifié ou encore à la non-fiction.
• 8 langues analysées : allemand, anglais, espagnol, italien, néerlandais, polonais, portugais et russe.
• 120 traductions obtenues par les traducteurs automatiques en ligne Google Traduction, DeepL et Systran sont comparées aux 40 originaux et à 40 traductions « humaines » de référence.
• 240 spectateurs qui ont assisté à 1 première rencontre organisée lors des Assises de la traduction 2019 pour présenter le dispositif et analyser les premiers résultats, avec 1 modérateur, Jörn Cambreleng – directeur d’ATLAS, et 3 experts : Santiago Artozqui – traducteur et président d’ATLAS, Jean-Gabriel Ganascia – informaticien et philosophe spécialiste de l’intelligence artificielle et Claire Larsonneur – maître de conférences en traduction, littérature britannique et humanités numériques.