Vers l’allemand
Theresa Benkert, vit à Cologne, traduit Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, d’ Étienne Deslaumes, éditions Buchet-Chastel, 2017
Theresa Benkert a fait des études franco-allemandes à l’Université de Regensburg et l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, ainsi que des études de traduction littéraire à l’Université Heinrich Heine de Düsseldorf. Elle traduit du français et de l’anglais vers l’allemand. Elle a traduit pour les éditions Wagenbach le premier roman de Claire Gondor Le cœur à l’aiguille, paru aux éditions Buchet-Chastel en 2017.
Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner est le troisième roman d’Étienne Deslaumes, paru chez Buchet-Chastel en 2017. Le roman s’articule autour de la mort subite d’Armande, une femme entre deux âges issue de la bourgeoisie. Accident ou suicide ? À l’occasion de son enterrement, ses proches sont rassemblés et les circonstances de la mort d’Armande les amènent à s’interroger sur leurs propres vies. Le récit est constitué de monologues intérieurs, par lesquels se dévoilent les relations entre les personnages. Chacun d’entre eux porte une voix bien particulière et c’est cette polyphonie qui est le défi principal de la traduction.
Ina Berger, vit à Nantes, traduit La clarinette, de Vassilis Alexakis, éditions du Seuil, 2015
Ina Berger est née à Düsseldorf. Elle a fait des études de littérature allemande et française et de traduction littéraire à Düsseldorf, Thessalonique et Nantes. Pour son mémoire de master elle s’est intéressée à l’œuvre de Vassilis Alexakis et notamment à sa pratique d’autotraduction. Elle vit et travaille comme traductrice à Nantes et traduit du français, du grec et de l’anglais vers l’allemand.
Son projet de traduction est le roman La Clarinette de Vassilis Alexakis paru en 2015 aux éditions du Seuil. Dans ce roman, qui se rapproche de l’autofiction, le narrateur Vassilis vivant entre Paris et Athènes se rend compte tout d’un coup qu’il a oublié le mot « clarinette ». Il commence à réfléchir et à enquêter sur le fonctionnement de la mémoire humaine. Pourquoi oublions-nous certaines choses au cours de notre vie et pas d’autres ?
En même temps à Paris, son éditeur et ami très proche est atteint d’un cancer. Vassilis décide de lui dédier son roman qui dès lors devient aussi une lettre d’adieu à cet ami.
Au cours du roman, le narrateur se rend également à Athènes, sa ville natale qui est marquée par la crise économique. Il y fait connaissance d’un nombre de personnages surprenant.
Alexakis est un observateur très attentif ce qui fait la particularité de son écriture. Il partage avec ses lecteurs sa façon de voir tous les petits détails du monde de manière à la fois fascinant, touchant et souvent cocasse.
Ina Böhme, vit à Berlin, traduit Ressentiments distingués, de Christophe Carlier, éditions Phébus, 2017
Ina Böhme naît en 1988 à Ludwigsburg et poursuit des études de philologie française et italienne à Marburg et Poitiers ainsi que des études interculturelles franco-allemandes pour lesquelles elle réalise un double diplôme à Tübingen et Aix-en-Provence. Elle se spécialise dans la traduction littéraire au fil des ans et après avoir vécu à Paris, Toulouse et Orléans, elle s’installe finalement à Berlin comme traductrice indépendante. Depuis 2017 Ina Böhme se consacre à la traduction de textes avant tout littéraires, pour l’association Berliner Literarische Aktion notamment.
Ressentiments distingués de Christophe Carlier est un roman policier aux airs de fables de La Fontaine. Sur une petite île isolée au milieu de l’océan Atlantique, des cartes anonymes viennent déranger la tranquillité des habitants. Le commissaire Gwenegan, venu du continent, commence à mener l’enquête… Un corbeau se cache parmi les insulaires et se tient prêt à révéler leurs secrets les plus obscurs. Mais jusqu’où ira-t-il ? Dans ce court roman qui s’attache aux questions morales les plus fondamentales, chaque mot a son importance, et c’est son style, à la fois simple et sophistiqué, particulièrement poétique, qui a séduit Ina Böhme.
Sabine Mehnert, vit à Paris, traduit L’Avancée de la nuit, de Jakuta Alikavazovic, éditions de l’Olivier, 2017
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Anne Schneider, vit à Berlin, traduit Venise n’est pas en Italie, d’Ivan Calbérac, Le Livre de Poche, 2017
Anne Schneider poursuit des études de langues modernes (français et espagnol) à Bamberg et Lyon, puis de littérature européenne à la Humboldt Universität de Berlin. Entretemps, elle fait plusieurs séjours à l’étranger, notamment aux États-Unis, en Argentine et en France. Au cours de ce dernier, elle travaille entre autre chez Actes Sud à Arles, dans le cadre d’un programme de la Foire du livre de Francfort. Après plusieurs autres expériences professionnelles, dans une maison d’édition et des agences littéraires, elle soutient son mémoire de fin d’études sur l’auteure française Rachilde. De 2016 à début 2018, elle travaille dans le service éditorial de littérature étrangère chez Suhrkamp, où elle s’occupe principalement du marché français.
Afin de pouvoir encore mieux se consacrer au travail de la langue et des textes, elle participe maintenant au programme Goldschmidt. Dans ce cadre, elle traduit le premier roman d’Ivan Calbérac, qui est aussi réalisateur et scénariste. Venise n’est pas en Italie raconte l’histoire du jeune Émile, 15 ans, et de sa famille inclassable. Quand Pauline, la fille de ses rêves, l’invite à un concert de son orchestre à Venise, Émile est au comble du bonheur, mais au dernier moment, ses parents décident de l’y accompagner. Un roadtrip en caravane commence, drôle et plein d’émotion, narré du point de vue d’un garçon pas comme les autres, au sens de l’humour bien propre.