“Je savais bien entendu – mes tuteurs me l’avaient assez répété – qu’il ne suffit pas de lire son texte, qu’il faut aussi le dire. C’est ainsi, même à voix basse, qu’apparaissent les rythmes, les ruptures, les assonances que les yeux n’ont pas décelés. Ces sons accompagnent, amplifient ou nuancent le sens, et le texte traduit doit en garder la trace. Pour s’en assurer, il faut le dire à son tour, en suivre la musique, en bannir les fausses notes.“
Fanchon Deligne – Fabrique franco-russe des traducteurs.
Étape indispensable de la Fabrique des traducteurs, la mise en voix de la session franco-espagnole est assurée par Manuel Ulloa, auteur et metteur en scène mexicain.
Formé à Mexico, il a intégré la compagnie Actores del Método en 1993, où il a fait ses premières mises en scène. En 2000, il arrive en France. Deux ans plus tard, il fonde la compagnie Le Miroir qui fume et il s’attaque à la traduction et diffusion du théâtre mexicain contemporain. Il travaille avec des metteurs en scène comme Robert Cantarella, Claude Buchvald ou Jean Bellorini, puis il met en scène Désert et Dormeuses de Cutberto Lopez à Paris en 2005 et Ma vie de chandelle, de Fabrice Melquiot à Mexico en 2007.
Cette lecture publique aura lieu dans le cadre des 28èmes Assises de la traduction littéraire, samedi 12 novembre à 11h à la Chapelle du Méjan.