Né en 1972, Mathias Enard a étudié le persan et l’arabe et fait de longs séjours au Moyen-Orient. Il vit à Barcelone. Ses romans sont publiés chez Actes Sud : La Perfection du tir (2003, prix des Cinq Continents de la francophonie), Remonter l’Orénoque (2005), Zone (2008, prix Décembre, bourse Thyde-Monnier SGDL, prix Camdous, prix Candide, prix du Livre Inter 2009, prix Initiales), Parle-leur de batailles de rois et d’éléphants (2010, prix Goncourt des Lycéens, prix du Livre en Poitou-Charentes), Rue des voleurs (2012, prix Liste Goncourt / Le Choix de l’Orient, prix littéraire de la Porte Dorée, prix du Roman News), Boussole (2015, prix Goncourt, prix Liste Goncourt / Le Choix de la Suisse), Le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs (2020) et Désir pour désir (2021).
Les tuteurs de l’atelier
Après avoir travaillé sur l’édition en Egypte, Yves Gonzalez-Quijano s’est intéressé aux conséquences sociales et politiques de l’introduction d’Internet au Proche-Orient, notamment dans le domaine de la presse en ligne et plus généralement des médias. Traducteur de nombreux romans arabes contemporains, principalement chez Actes Sud et Sindbad où il a été directeur de collection entre 1990 et 2000, Yves Gonzalez-Quijano a participé à la création du réseau de traduction “Mémoires de la Méditerranée” financé par la Fondation européenne de la Culture au milieu des années 1990, puis au programme “Kitab fi jarida” mis en oeuvre par l’Unesco. Il a longtemps enseigné la littérature arabe moderne à l’Université Lumière/Lyon2 et animé un « carnet de recherche en ligne », Culture et politique arabes (http ;//cpa.hypotheses.org).
Rajae Talbi est une écrivaine, traductrice, nouvelliste et chercheuse, née à Casablanca. Elle a commencé à écrire et publier pendant les années 90, en écrivant des nouvelles, et en transgressant les frontières des genres littéraires, donnant au récit et narration d’autres dimensions esthétiques. Modernes et différents, ses récits sont catégorisés sous la notion de « texte », ils sont ouverts à la narration, descriptive et poétique. La poésie qui se cache derrière la vision esthétique, créative et imaginative de Rajae Talbi, se retrouve dans ses deux premières nouvelles, Soleils de l’abime (2001) et Source d’Hajar (2004). Elle a publié cinq recueils de poésie, ainsi que des ouvrages académiques, notamment Le cimetière actif, l’expérience de la mort chez Gibran Khalil Gibran (2016).
Cette expérience différentielle et transfrontière qui construit une conception esthétique moderne de l’écriture, a été soutenue par une large référence occidentale aux poètes, penseurs et critiques de la différence. Rajae Talbi a traduit des études, articles, poèmes et entretiens, dont beaucoup restent encore enfermés dans des magazines, des suppléments culturels, et sur Internet, même si certains d’entre eux ont été publiés dans son ouvrage intitulé L’écriture du désastre – sélections de poésie du monde. Elle a traduit vers l’arabe le roman de l’écrivaine française Françoise Sagan Bonjour tristesse, ainsi que Alejandra Pizarni – correspondance avec Leon Ostrove 1955-1966 ; Le livre des marges, de l’écrivain et penseur Edmond Jabès et le livre de Jean-Marie Le Gall Défense et illustration de la renaissance.
100% En la notant Source : questionnaires de satisfaction 2022 |
Quant à l’atelier, il a été au-delà de mes attentes, une expérience enrichissante aussi bien sur le plan intellectuel qu’humain. J’ai découvert une pratique pour laquelle j’avais de la curiosité, sans savoir que je découvrirais par là aussi une activité qui correspond à mes goûts et plaisirs d’amatrice de littérature et de langues. Je craignais de ne pas avoir les compétences nécessaires, j’ai appris comment mes acquis et mon approche pouvaient être des atouts, et j’ai été éclairée sur le chemin à suivre pour poursuivre la pratique. J’ai également pris connaissance de quelques pistes intéressantes dans le métier, ce qui m’encourage à continuer. Les rencontres que j’ai faites et contacts que j’entretiens suite à l’atelier font que je ne me sens pas seule dans cette aventure et que si j’ai besoin de conseils ou de partage d’idées, il y a des personnes que j’aurais plaisir à contacter. J’ai également beaucoup apprécié de recevoir des encouragements et d’avoir une idée sur les éventuelles prochaines étapes à suivre avec Atlas. J’ai été enrichie de cette expérience, et vraiment touchée d’avoir connu des moments et des personnes inoubliables.
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Source : questionnaire de satisfaction 2022
Les participants à l’atelier
Meriem Benmhamed est médiatrice culturelle en freelance. Née en 1984 à Marrakech, elle est titulaire d’une licence en littérature française et d’un master des métiers de la culture à la Faculté des Lettres Cadi Ayyad de Marrakech. Rédactrice, elle se lance à présent dans l’édition à travers la création d’un nouveau magazine bilingue et local pour jeunesse.
Rania Bouaziz est née à Tunis en 1992. Major de sa promotion à l’ENS, agrégée d’arabe, elle enseigne désormais la traduction à l’université de la Manouba. Véritable passionnée de langues, elle est également linguiste et interprète. Membre de plusieurs laboratoires de recherche en Tunisie et à l’étranger, sa thèse de doctorat s’inscrit dans le domaine de la linguistique cognitive fondamentale et ses recherches portent sur les domaines de la linguistique appliquée. Rania est également écrivaine et membre de l’association « Liaison littéraire ». Elle mène actuellement plusieurs projets artistiques dont le projet « Nouveaux mondes » financé par le Ministère de la Culture en France, mais aussi le projet POST, autour de l’écriture créative d’anticipation sociale au sein du Tunis International Center for Digital Cultural Economy, rattachée au Ministère de la Culture de Tunisie.
Tunisienne, traductrice et professeure agrégée de lettres françaises, Nour Chaar a fait ses études littéraires à l’École Normale Supérieure (ENS) de Tunis avant de se lancer dans la traduction sur les bancs de l’École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs (ESIT) – Paris III. Diplômée en traduction technique, économique et éditoriale (arabe, français et anglais), elle a exploré les horizons de la traduction journalistique et littéraire lors de ses collaborations professionnelles, notamment avec le webzine Inkyfada et la maison d’édition Masciliani.
Hind El Haoulani est née à Kenitra en 1986. Elle est titulaire d’une licence en études françaises et d’un master en sociolinguistique (langue française et diversité linguistique de l’Université Ibn Tofail de Kenitra). Elle a consacré son mémoire de master à l’étude des différents types de variation dans le roman de Fouad Laroui, « Une Année chez les Français ». Elle a participé à la traduction du livre, « De la culture marocaine moderne ». Après avoir été professeure dans le primaire de 2006 à 2019, elle est depuis septembre 2019 professeure de culture arabe et traduction dans les CPGE.
Âgée de 25 ans, Safaa Elmansoury est une doctorante-chercheure en Littérature, Langue et Culture. Elle a un master de recherche en Littérature et éducation à la Faculté des sciences de l’éducation – Rabat. Côté professionnel, elle est formatrice en Communication d’entreprise et professionnelle dans une école supérieure. Comme elle est traductrice.Elle a participé dans le projet Openchabab pour la traduction d’une anthologie avec la maison d’édition ETlettres. Passionnée par la lecture et la littérature, elle a eu le Prix National de la lecture pour l’année 2021. Active dans le secteur culturel également, elle est musicienne – chanteuse. Elle est membre fondateur et la secrétaire générale de l’Association Musiland.
Ahlam Elmessaoudi est titulaire d’une licence en Langue et Littérature Française, étudiante en en première année du Master du Sciences du Langages et Traduction, et enseignante d’anglais en Chine auparavant. Née au Maroc, elle est passionnée par les langues et par les voyages. Au début de son cursus universitaire, elle a choisi l’étude linguistique du langage comme filière universitaire, d’où son intérêt pour les langues et la traduction.
Ismail HAMOUMI est consultant en politiques urbaines et doctorant en sociologie à l’Ecole des Ponts ParisTech. Né au Maroc, il s’installe en France pour poursuivre ses études et s’investir dans le développement de politiques publiques locales durables et inclusives. Ses recherches académiques portent sur la mise en production des innovations dans les contextes locaux et le rôle des réseaux publics et privés dans leur co-construction. Il a publié une première nouvelle dans le cadre du concours méditerranéen A Sea Of Words organisé par l’Institut Européen pour la Méditerranée (IEmed). Cette nouvelle se nomme L’Assemblée et est accessible sur le site de l’IEMed. Elle porte sur l’engagement citoyen de la jeunesse dans les mouvements climatiques. Cet écrit est le reflet de son expérience personnelle dans les organisations environnementales. Il s’intéresse à la traduction comme liant entre engagements sociaux.
Géraldine Jenvrin, chercheuse arabisante, est traductrice de la littérature yéménite contemporaine et enseignante de littérature arabe et de traduction. Elle est aussi médiéviste et islamologue. Elle a passé une dizaine d’années dans le monde arabe (Egypte, Syrie, Yémen, Tunisie, Maroc) pour l’étude de la langue et de la culture.
Née à Casa où elle vit et travaille, Halima Khadri enseigne la traduction et la culture arabe en classes préparatoires. Elle est titulaire d’un master en traduction spécialisée et une licence en linguistique. Halima Khadri est une grande passionnée de lecture et de traduction.
Houda LOUDIYI, 26 ans, est professeure agrégée de traduction aux classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs. Normalienne de formation, et lauréate de l’Ecole Supérieure Roi Fahd de Traduction, elle s’intéresse au domaine de la traduction en relation avec la didactique des langues. Elle fait également de temps à autre le sous-titrage de films animés à but éducatif.
Né en 1978, Dina Fathy Mandour réside à Gizeh. En 1999, elle obtient une Licence en Littérature française, à l’Université de Tanta, puis travaille quelque temps comme journaliste freelance pour l’hebdomadaire francophone Al-Ahram Hebdo. Elle développe sa connaissance du français à l’IFC et sa pratique d’anglais à l’Université américaine du Caire, où elle obtient un diplôme de Management en ressources humaines en 2010. En parallèle à son travail dans le domaine des ressources humaines à la compagnie de la communication, elle se lance dans la carrière de traductrice littéraire. Dina a participé à la Fabrique des Traducteurs d’ATLAS à Arles, Marrakech et Paris. Elle s’est également lancée depuis 2013 dans le champ académique comme chercheure en traductologie, en se spécialisant dans l’analyse de la traduction littéraire du français vers l’arabe. Dina Mandour a été nommé membre du comité de traduction au conseil suprême de la culture, Ministère de la culture– Egypte (2013-2019), directrice de collection Jawaez (Prix), Organisation générale égyptienne du Livre- Ministère de la culture-Egypte (2016-2021). Elle est écrivaine dans les magazines et journaux égyptiens et arabes.
Soumaya Mesmoudi est professeur d’anglais et animatrice d’ateliers (philo, écriture). Elle aime lire et écrire en arabe comme en français, et tient un blog bilingue où elle s‘exerce à l’expression dans ces deux langues. Passionnée de sciences humaines et de poésie, elle s’‘intéresse à la manière dont différentes langues ouvrent à des mondes singuliers de significations et de possibilités. En participant à cet atelier, elle souhaite découvrir la pratique de la traduction littéraire afin d’enrichir son expérience personnelle du multilinguisme ainsi que son activité d’écriture et de réflexion.
Passionnée de littérature et de traduction, Wissal Oualdou a une licence en Études françaises et éducation de la Faculté des Sciences de l’Éducation de Rabat et un master en traduction rédactionnelle de l’École Supérieure Roi Fahd de Traduction de Tanger. Elle est actuellement traductrice et étudiante chercheuse inscrite en première année doctorat au laboratoire Littérature, Art et Société à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Rabat.
Ferid Rahali est un journaliste, traducteur et interprète de conférence tunisien. Après des études en langue et littérature françaises, il a entamé une carrière en journalisme. Il a travaillé pour les magazines électroniques nawaat.org ,inkyfada.com et Al-Qatiba. Dans le cadre de ses travaux, il a traduit du français vers l’arabe plusieurs études et rapports. Il accorde un intérêt particulier pour les sciences sociales, la littérature et les droits humains.