Julia Chardavoine remporte le Grand Prix de Traduction de la Ville d’Arles 2017 pour sa traduction de l’espagnol (Mexique) de Gabacho d’Aura Xilonen, parue aux Éditions Liana Levi en janvier dernier. Une traduction qui est brillamment parvenue à restituer en français la prose inventive de l’auteur. La remise du prix aura lieu lors des 34es Assises de la traduction littéraire, le vendredi 10 novembre à 18h30 à la chapelle du Méjan.
Après Mathieu Dosse en 2016 pour sa traduction du roman brésilien Mon Oncle le jaguar & autres histoires de João Guimarães Rosa (Éd. Chandeigne), le choix du jury s’est porté sur la traduction de ce roman d’initiation, dont le héros Liborio, un « picaro » déclassé, ne survit que grâce à la force de ses poings et de ses mots. Julia Chardavoine, déclarent les membres du jury, “a réussi avec brio à restituer la dimension poétique et politique de ce texte. Une traduction qui représente un réel défi pour transmettre en français cette prose inventive et crue, tissée de néologismes, de « spanglish », de métaphores et d’images”.
L’auteur et sa traductrice avaient été invitées pour un “Passage de l’étranger” au CITL d’Arles, le 20 janvier 2017. Pour réécouter cette rencontre, cliquez ici.
À l’automne 2016, la publication de Gabacho, d’Aura Xilonen, a fait beaucoup de bruit, non seulement à cause de l’âge de l’auteure (elle l’a écrit à dix-neuf ans), mais surtout grâce à la façon dont celle-ci joue avec la langue mexicaine en la tordant, en la parsemant d’anglicismes, de néologisme et d’idiosyncrasies. Mais comment traduit-on un tel texte ? C’est une des questions que j’ai posées à Julia Chardavoine, la traductrice de Gabacho, à peine plus âgée que son auteure.