Le fonds traductologie de la bibliothèque du CITL s’est enrichit de deux nouveaux ouvrages.
Retraductions : de la Renaissance au XXIème siècle , sous la direction de Christine Lombez (éditions Cécile Defaut, 2011)
Parce qu’elle est fondamentalement interprétation, une traduction vieillit généralement plus vite que l’oeuvre originale. Qu’il y a-t-il de commun, par exemple, entre la version donnée d’Homère par Mme Dacier au XVIIIe siècle, la version de Leconte de Lisle un siècle plus tard, et celle de P. Jaccottet au XXe siècle, si ce n’est le texte d’Homère lui-même ? D’une retraduction à l’autre se lit toute la distance du temps qui passe, des convenances qui évoluent, de la langue qui se transforme, des goûts et des pratiques d’écriture qui se modifient… Pour autant, le dilemme du traducteur (être fidèle à l’« esprit » ou à la « lettre » du texte étranger) reste, lui, toujours le même. La retraduction semble un point d’observation idéal pour analyser « la pulsion de traduction entretenue par l’insatisfaction à l’égard des traductions existantes » (P. Ricoeur). Pourquoi (pour qui) retraduit-on ? Pour rectifier les erreurs avérées d’une traduction antérieure ? Pour répondre à un « horizon d’attente » littéraire et culturel en constante mutation ? Pour des raisons banalement commerciales ? Quel type de relation un (re)traducteur entretient-il avec la version produite par son ou ses prédécesseurs ? Autant de questions que cet ouvrage aborde en explorant des retraductions de textes littéraires en prose ou en vers, de la Bible, de livrets d’opéra, des retraductions-adaptations pour la scène, des traductions-relais (effectuées à partir d’une langue intermédiaire), etc. Dans une perspective interdisciplinaire, ce volume s’intéresse à l’étude de traductions multiples d’une même oeuvre, à l’investigation des conditions socioculturelles de leur production et de leur réception, aussi bien qu’aux techniques et processus de retraduction, à leur évaluation, sans omettre de faire appel à l’expérience concrète, menée « sur le terrain », par les praticiens de la (re)traduction d’aujourd’hui.
Censure et traduction, études réunies par Michel Ballard (Artois presses université, 2011)
La censure pose un problème de définition, et en particulier lorsqu’on l’examine en liaison avec la traduction, cette question est abondamment traitée dans ce volume, depuis les formes institutionnelles qu’elle peut prendre jusqu’à l’insidieuse et aléatoire autocensure que le traducteur se sent parfois “obligé” de pratiquer.
En complément (et en illustration) de ce paramétrage, on trouvera de nombreux cas d’espèce traités à partir de corpus selon les domaines (religieux, politique, littéraire, cinéma, médias, publicité…) dans un ordre diachronique (du XVIe siècle à l’époque contemporaine) ou par localisation (France, Pays de l’Est, Péninsule ibérique…) ; le caractère international des Actes de ce colloque (Espagne, Portugal, Canada, Russie, Roumanie, Grande-Bretagne, Allemagne) lui assure un traitement très diversifié des problèmes de censure selon les genres, les époques et les lieux.
Le dernier ensemble de communications esquisse les éléments d’une nouvelle donne et d’un changement de perspective.
En complément (et en illustration) de ce paramétrage, on trouvera de nombreux cas d’espèce traités à partir de corpus selon les domaines (religieux, politique, littéraire, cinéma, médias, publicité…) dans un ordre diachronique (du XVIe siècle à l’époque contemporaine) ou par localisation (France, Pays de l’Est, Péninsule ibérique…) ; le caractère international des Actes de ce colloque (Espagne, Portugal, Canada, Russie, Roumanie, Grande-Bretagne, Allemagne) lui assure un traitement très diversifié des problèmes de censure selon les genres, les époques et les lieux.
Le dernier ensemble de communications esquisse les éléments d’une nouvelle donne et d’un changement de perspective.