Plus de 280 personnes (traducteurs, auteurs, étudiants, lecteurs, public arlésien…) étaient au rendez-vous pour ces 29e Assises de la traduction littéraire autour du thème “Traduire le politique”.
Les intervenants ont cherché à explorer le discours politique dans ses potentialités transculturelles : sous la conduite de Marc de Launay, philosophe, des traducteurs de textes fondateurs ont commenté leur travail (Jean-Pierre Lefebvre pour Marx, Jean-Claude Zancarini pour Machiavel, Olivier Bertrand pour Saint Augustin) ; une table ronde animée par Patrick Marcolini a réunit les traducteurs en anglais, polonais, japonais et persan de La Société du spectacle, de Guy Debord. Et la présence de Boubacar Boris Diop, autre grand briseur de frontières, écrivain sénégalais qui écrit en français et en wolof, a renouvelé le point de vue.
Construit en partenariat avec la Maison Antoine Vitez, centre international de traduction théâtrale, qui fête ses vingt ans d’existence, le programme a réaffirmé la connivence du théâtre et du politique. Jean-Pierre Vincent, praticien de la scène qui scrute le réel à partir du théâtre, a ouvert les Assises le vendredi 9 novembre, et c’est Valère Novarina, auteur, entouré de trois de ses traducteurs, qui les a clôt le dimanche 11.
Les ateliers de traduction ont initié leurs participants aux nouvelles dramaturgies mondiales. La traditionnelle table-ronde de l’ATLF a eu pour titre « La place du traducteur dans le théâtre ».
Un riche programme de lectures a complété ce tour d’horizon, qu’a couronné, le samedi soir, un inoubliable récital d’Angélique Ionatos, qui a fait salle comble à la Chapelle du Méjan.