Du lundi 19 mars au samedi 19 mai 2018 à Paris / Arles, au CITL / Pékin / Nankin
Maître de conférence honoraire de l’université Paris 7-Diderot. Membre de l’équipe de recherche de CRCAO (Centre de recherche sur les civilisations d’Asie orientale, UMR 8155-CNRS/EPHE/Paris VII/Collège de France). Elle a participé à de nombreux colloques sur la littérature chinoise contemporaine et sur la traduction et en a organisé également. Elle a publié une quarantaine d’articles sur des sujets rattachés à ces domaines de recherche. Les travaux en cours portent sur la poétique chinoise classique. Elle est traductrice de poètes et de romanciers chinois contemporains (une cinquantaine d’œuvres dont celles de Bei Dao, Duo Duo, Yang Lian, Lao She, Mo Yan). Elle a organisé des manifestations lors des différents Printemps des poètes, depuis la création de cet événement par Jack Lang. Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.
ZHANG Yinde
Vit à Paris. ZHANG Yinde est professeur à la Sorbonne Nouvelle (Paris 3) et l’auteur de l’essai Mo Yan, le lieu de la fiction (Le Seuil, septembre 2014). Ses travaux de recherche portent plus généralement sur la littérature chinoise et sinophone contemporaine, sur les relations littéraires entre la Chine et l’Occident aux XXe et XXIe siècles, et sur la traduction et la réception croisées des littératures françaises et chinoises. Il est aussi traducteur littéraire : Annie Ernaux, Roland Barthes, Julien Gracq, Patrick Modiano, Marcel Proust… Il a dirigé par ailleurs plusieurs sessions de formation (2006-2012) à l’Institut français de Beijing, dans le cadre du programme « plan traduire » (littérature et SHS) établi par le Ministère des Affaires Etrangères français. Avec cette 3e session franco-chinois de la Fabrique des traducteurs, il aura participé en tant que tuteur à tous les ateliers organisés par ATLAS.
Instituteur pendant 15 ans, Stéphane Lévêque a achevé sa maîtrise de lettres, langue et civilisation chinoises à l’université de Bordeaux 3 en 1999. Devenu professeur certifié de chinois en 2008, il est actuellement en poste au Cned de Rouen où il a pour mission de superviser les élèves de collège qui apprennent le chinois à distance. Depuis 2000, il a réalisé seul ou en binôme avec Yvonne André des traductions littéraires aux éditions Philippe Picquier (Rivière d’automne de Yu Dafu, Le Chant des regrets éternels et Amour sur une colline dénudée de Wang Anyi, Terre de lait et de miel de Fan Wen, Son royaume de Han Han, Toutes les nuits du monde et Le dernier quartier de lune de Chi Zijian, Sous le ciel de l’Altaï de Li Juan) mais aussi des traductions de livres pour enfants (la série des Toufou chez Philippe Picquier) ou encore les six albums graphiques de Jimmy Liao publiés aux éditions Bayard Image ainsi que la traduction à paraître d’une bande dessinée de Zuo Ma aux éditions Cornélius. Il a également animé à deux reprises des ateliers de traduction littéraire avec ECLA Aquitaine et le rectorat de Bordeaux au Lycée Cassin de Bayonne.
MENG Tian
Après des Etudes de langue et littérature française à l‘Institut des Langues Etrangères de Canton, l’Université de Wu Han et l’Université d’Aix-en-Provence , Meng Tian a étudié à l’ESIT à Paris.
Elle est traductrice indépendante depuis 1993, dans le domaine artistique et culturel notamment.
Elle est chargée de cours à l’ESIT, section Traduction depuis 2004 et Interprète-Traductrice pour le programme ALIBI de la Maison des Sciences de l’Homme, dirigé par Mme Annie Curien Bergeret. Elle a traduit entre autres : Qui a tué Roger Ackroyd de Pierre Bayard, Editions de Minuit, à paraître en juin 2018 ; L’abeille et le philosophe (Odile Jacob) de François Pierre-Henri Tavoillot, Editions Haitian, Chine, septembre 2017 ; L’Herbe Rouge de Boris Vian, Editions Haitian, Chine, janvier 2014
Vit à Orléans. Après un DEA à l’EHESS, Emmanuelle Péchenart continue avec un doctorat sous la direction de Viviane Alleton. Traductrice de littérature chinoise, roman moderne (Eileen Chang, La Cangue d’or, Bleu de Chine ; Deux brûle-parfums, Zulma), et contemporain, Chine (Zhang Xinxin, Le partage des rôles, Actes Sud ; Bi Feiyu, Les aveugles, Picquier) et Taïwan (Ping Lu, Le dernier amour de Sun Yat-sen, Le Mercure de France ; Wuhe, Les Survivants, en collaboration avec Esther Lin, Actes Sud) ; poésie de différents auteurs chinois, taïwanais et de la diaspora (Ma Desheng, Rêve blanc, âmes noires, L’Aube ; Meng Ming, L’année des fleurs de sophora, Cheyne). Emmanuelle Péchenart a également participé à des travaux de recherches sur l’architecture et la ville chinoises, dont différentes traductions (Wang Shu, Construire un monde différent conforme aux principes de la nature, texte établi et traduit en collaboration avec Françoise Ged, Cité de l’Architecture et du Patrimoine).
SHU Cai
Poète et traducteur né en 1965 dans la province du Zhejiang. Diplômé de langue et littérature française, il a été diplomate de 1990 à 1994 à l’Ambassade de Chine au Sénégal. Chercheur en poésie française à l’Institut des Littératures étrangères de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, il vit et travaille actuellement à Beijing. Traducteur de poésie, il a publié des livres de traduction : Choix de poèmes de Pierre Reverdy, Choix de poèmes de Réné Char, Choix de poèmes d’Yves Bonnefoy, Anabase de Saint-John Perse et Anthologie des neuf poètes français. Il est auteur de plusieurs recueils de poèmes : (1997), Choix de courts poèmes de Shu Cai (2004), Poèmes de Shu Cai (2008), Exercices de Rythme (2014). En 2008, il a reçu la Médaille dans l’Ordre des Palmes académiques accordée par le Gouvernement français.
• Vers le chinois
La loyauté, est-ce quelque chose qu’on met volontiers en bouche ? Est-ce qu’on y pense consciemment ? Il semble que non. Pourtant, très souvent, les relations humaines passent d’une façon ou d’une autre par là. C’est la fidélité silencieuse, les fils imperceptibles de liens qui se tissent dans l’air et qui peuvent faire basculer la vie des uns et des autres à un moment donné. Avec Les loyautés, Delphine de Vigan explore l’intime, aussi délicatement que dans Rien ne s’oppose à la nuit et D’après une histoire vraie. Les destins des quatre personnages se croisent et les angles de narrations alternent. Théo, adolescent en détresse de parents divorcés, Hélène, professeure de collège qui porte derrière elle une enfance blessée et voit en Théo un enfant maltraité, Mathis, copain de Théo qui rêve d’être sur la même ligne de front avec lui, et Cécile, mère de Mathis, femme au foyer qui découvre la face cachée de son mari. Fine observatrice, Delphine de Vigan pose sa loupe sur un coin banal de notre société, le creuse, met au jour les violences invisibles qu’elle abrite et les décrit avec précision et nervosité.
LIN Yuan vit et travaille à Pékin. Après avoir mis un pied dans le journalisme au début de sa vie professionnelle, elle découvre par hasard le plaisir addictif pour la traduction. Depuis, la machine ne cesse de tourner : elle a traduit entre autres Olivier Rolin, Delphine de Vigan, Vincent Message et Françoise Sagan. En 2017, elle a reçu le Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition, qui récompense chaque année les meilleurs ouvrages traduits du français vers le chinois et publié en Chine, pour sa traduction de Retour à Killybegs de Sorj Chalandon.
Jean-Philippe Toussaint est né à Bruxelles en 1957. Il a eu le Prix Médicis en 2005 pour Fuir, et le Prix Décembre en 2009 pour La Vérité sur Marie. Depuis le début des années 2000, Jean-Philippe Toussaint a fait de nombreux voyage en Chine, il a mis les pieds dans les villes principales de la Chine qui était et est encore en grande mutation. Il y a fait connaissance des amis chinois, pris des photos, tourné des films, prononcé des discours, enfin et surtout, signé ses livres (“souvent en paquet”). Tout cela n’a pas été possible sans CHEN Tong, son éditeur chinois, que Jean-Philippe Toussaint a connu en 1999 dans son appartement à Bruxelles. Made in China est l’évocation de leur amitié et du tournage de son dernier film Robe en miel, adapté du prologue d’un de ses romans, Nue.
PAN Wenzhu est éditeur et traducteur, il vit à Guangzhou, en Chine. Il a édité surtout des auteurs français contemporains comme Jean Echenoz, Laurent Mauvignier, Georges Didi-Huberman, Julien Gracq, pour ne citer que quelques exemples. En tant que traducteur littéraire, il a publié Ma chère Lise et Un été de Vincent Almendros, L’enlacement de François Emmanuel. Il est également producteur de Canal Littérature, émission radiophonique sur internet qui propose tous les cinq jours un programme littéraire.
Est-il possible d’écrire un roman sur l’amour sans description psychologique ? Voici le roman Nouons-nous d’Emmanuelle Pagano, paru chez P.O.L en 2013. Il est composé de multiples monologues, brefs ou longs, tristes ou joyeux, racontés par de multiples protagonistes. Les voix des narrateurs émergent, s’entremêlent, ou comme le titre l’indique, se nouent. Tous ces mini-récits portent sur la relation amoureuse, sur des histoires triviales entres des femmes et des hommes. Au lieu de déployer les histoires de bout en bout, l’écriture saisit les moments essentiels du quotidien et se penche sur les infimes traces de l’amour : un geste, une odeur, des cheveux , etc. L’amour lyrique dans cet œuvre cède la place au romanesque charnel et concret.
Emmanuelle Pagano est une romancière née en 1969, vivant en Ardèche. Elle a été révélée en littérature avec Les Tiroirs à cheveux, publié chez P.O.L en 2005. Depuis, elle publie un ouvrage tous les deux ans.
WU Yannan est doctorante en littérature française à l’Université Paris III. Depuis son arrivée en France, elle découvre peu à peu la littérature française contemporaine. Elle aime lire intensivement, découvrir de bon ouvrages, tisser les textes mots à mots, rendre les jeux langagiers d’une langue vers une autre et présenter des œuvres françaises aux lecteurs chinois. Ces centres d’intérêt l’orientent naturellement vers la traduction littéraire.
• Vers le français
Wang Anyi est une écrivaine prolifique originaire de Shanghai, qui met souvent sa ville au cœur de ses récits, comme un décor en toile de fond de l’intrigue ou comme un motif littéraire de premier plan. Outre un certain nombre d’essais, on lui doit plus d’une centaine de nouvelles, courtes ou moyennes, ainsi qu’une importante œuvre romanesque, dont Le Chant des regrets éternels a été traduit en français en 2006.
Le recueil Benci lieche zhongdian, paru en 1981, rassemble quatorze nouvelles de différentes longueurs et à la composition hétérogène : la plus importante, qui a donné son titre au recueil, se divise en plusieurs chapitres, quand d’autres sont condensées en une dizaine de pages. Toutes ont en commun de mettre en scène des personnages souvent solitaires, face à leurs angoisses et à leurs émotions, et de dévoiler les questionnements qui les habitent au sortir de la Révolution culturelle, à l’entrée dans l’âge adulte ou sur le quai de gare d’une petite ville, la nuit.
Norbert Danysz a fait connaissance avec le monde chinois en résidant à Pékin dans son enfance. Il a poursuivi l’étude de cette langue en classes préparatoires puis à l’ENS de Lyon.
Né en 1973 à Suzhou, Lu Nei s’est lancé dans l’écriture après avoir effectué divers petits boulots tels qu’ouvrier, représentant commercial, gardien d’entrepôt ou employé de radio. Avant de devenir écrivain professionnel relevant de l’Association des Écrivains de Shanghai, il a été directeur artistique dans une agence de publicité. Aujourd’hui, il travaille également comme scénariste pour le cinéma.
Auteur de cinq romans et de plusieurs nouvelles, Lu Nei est considéré par la critique de son pays comme l’un des meilleurs écrivains chinois de sa génération, celle des écrivains nés dans les années 1970.
“写书是件多余的事,但有点上瘾,跟抽烟一样。我本来应该写完一个长篇就歇菜的但是不知哪儿来的诱惑。”
« Ecrire fait partie des choses superflues, mais c’est pour moi une drogue dont je ne peux me passer, un peu comme la cigarette. Je suis incapable de m’arrêter avant d’avoir terminé un roman, je ne comprends pas d’où vient cette attraction. »
Jeune Babylone (《少年巴比伦》)
Publié en novembre 2007, son premier roman Jeune Babylone constitue le premier volet d’une trilogie centrée sur le personnage de Lu Xiaolu, jeune ouvrier originaire de la ville fictive de Daicheng, confronté aux tourments de la jeunesse chinoise des années 1990, dans un pays en pleine mutation. Lu Xiaolu c’est un peu l’alter ego de Lu Nei, lui-même entré à l’usine à l’âge de 19 ans. L’auteur affirme d’ailleurs ne pas en avoir fini avec ce personnage.
Plein d’humour, Jeune Babylone a été comparé à the Catcher in the Rye de J.D. Salinger. Il a connu un vif succès en Chine et a été adapté au cinéma par Xiang Guoqiang.
Johanna Gayde a étudié le chinois et la traduction entre l’INALCO (Paris), la UAB (Barcelone) et NTNU (Taipei). Elle vit une partie de l’année à Mexico où elle traduit également du chinois vers l’espagnol.
Bai Ren白刃, nom de plume de Wang Jisheng 王寄生, est né en 1918 dans le Fujian. Il part étudier aux Philippines en 1933, où il demeure jusqu’en 1937, puis il retourne en Chine ; il s’engage dans l’armée quand éclate la guerre contre le Japon. Auteur sans doute moins connu du grand public, Bai Ren a néanmoins poursuivi une longue carrière littéraire, de 1936 à 1996, riche en formes et thématiques diverses. Des écrits réalistes de la fin des années 1940, dans la veine de la littérature destinée aux classes populaires, au long roman Errance dans les Mers du Sud 南洋漂流记 composé au début des années 1980, nous découvrons une œuvre dont l’évolution est étroitement liée aux conditions historiques. Le choix de traduction suit donc ce cheminement, des premières nouvelles réalistes, comme « Le Pont » 桥, à son roman semi autobiographique Errance dans les Mers du Sud – mais par là nous accomplissons aussi un cercle, puisqu’à la fin de cette Errance, Ah Song, l’apprenti de quatorze ans, est sur le point d’embarquer pour la Chine et va écrire ce qui sera écrit.
Pierre-Mong Lim est docteur en études chinoises transculturelles de l’Université de Lyon. Ses thèmes de recherche touchent notamment à la littérature sinophone en Asie du sud-est, à laquelle il tente de donner une visibilité en France à travers la traduction (paru dans Jentayu no 7 : extraits de La harde d’éléphants de Zhang Guixing ; à paraître dans Jentayu no 8 : « La première pierre » de Li Yongping).
Du 19 au 21 mars : Salon Livre Paris 2018 / Rencontres à l’Institut Confucius de l’Université Paris Diderot-Paris 7
Du 22 mars au 6 avril : 1er tutorat au CITL d’Arles > Chantal Chen Andro & ZHANG Yinde
Du 7 au 15 avril : semaine de travail en autonomie
Du 16 au 27 avril : 2e tutorat au CITL d’Arles > MENG Tian & Stéphane Lévêque
Du 30 avril au 15 mai : 3e tutorat à Pékin – Nankin > Emmanuelle Péchenart & SHU Cai
Du 16 au 19 mai : préparation à la lecture des textes et lecture publique
• Lundi 19 mars > Journée professionnelle du salon Livre Paris
• Mardi 20 mars > Avec l’Institut Confucius de Paris Diderot et l’UFR Langues et Civilisations de l’Asie Orientale
>>> 10h-12h : “La relation de travail entre éditeur et traducteur” – Avec Gwennaël Gaffric, traducteur du chinois et directeur de collection à l’Asiathèque
>>> 14h-16h : “La Fabrique des traducteurs, banc d’essai pour une pratique du métier de traducteur littéraire” – Lucie Modde, traductrice du chinois et de l’anglais
• Vendredi 30 mars – 14h30 > Rencontre avec Cécile Deniard – traductrice de l’anglais
• Mardi 3 avril – 14h30 > Rencontre avec Anne Sastourné, éditrice aux éditions du Seuil
• Lundi 16 avril – 10h-13h > “Panorama de la littérature contemporaine française” par Sylvain Prudhomme
• Vendredi 20 avril – 14h-17h > Séance de travail collective avec l’auteure Emmanuelle Pagano autour de Nouons-nous (P.O.L., 2012)
• Lundi 23 avril – 9h30-12h30 > Rencontre avec les éditeurs Juliette et Philippe Picquier
Ce programme est soutenu par le CCTSS – Chinese Culture Translation & Studies Support, l’Institut français, le Ministère de la Culture et de la Communication – Délégation générale à la langue française et aux langues de France, la SOFIA, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Ville d’Arles, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
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