A Utrecht le 16 et le 17 octobre, des organisations de six pays européens ont initié un programme pour la création d’un cadre de références pour l’éducation et la formation des traducteurs littéraires. C’était la première fois que des professeurs européens se réunissaient afin de discuter des savoirs et des compétences nécessaires à un traducteur littéraire.
La Commission européenne a débloqué une subvention Erasmus+ de 277 482 euros pour ce projet de deux ans. Cette subvention est allouée à un consortium de huit organismes : l’Université d’Utrecht, la KU de Leuven, l’Union de la langue néerlandaise, la Fondation universitaire de San Pellegrino, l’Université de Budapest Eötvös Loránd, le Deutscher Übersetzerfonds, le British Center for Literary Translation et le CEATL, le réseau européen des associations de traducteurs littéraires.
Le projet s’intitule Petra-E. Petra pour Plateforme Européenne pour la Traduction Littéraire et E pour Education. Le développement d’un cadre européen a été l’une des recommandations les plus importantes mises en avant lors du Congrès de Petra à Bruxelles en 2011, en vue d’améliorer la traduction littéraire en Europe.
Le cadre de références de Petra-E est similaire au Cadre européen commun pour l’apprentissage des langues, à la différence qu’il décrit les savoirs et compétences requises pour un bon traducteur littéraire : notamment une excellente connaissance de la langue source et de la langue cible, ainsi que des cultures et des littératures des deux langues, et de leurs différents systèmes et écoles de pensée.
L’un des buts de ce cadre de références est de faciliter la collaboration entre les écoles européennes de traduction littéraire. Ce qui est très important étant donné que l’éducation et la formation des traducteurs littéraires se font nécessairement sur une petite échelle. Si le marché de la traduction littéraire est limité, les combinaisons de langues sont extrêmement nombreuses (par exemple néerlandais-portugais, portugais-hongrois). C’est un champ varié et fragmenté d’enseignement universitaire et non-universitaire, souvent dispensé par les associations de traducteurs. Une collaboration plus étroite entre les écoles de traduction peut pallier les inconvénients inhérents au fait que cet enseignement ne se fasse pas à grande échelle. L’Université d’Utrecht – l’organisme postulant – et la KU de Leuven ont créé une base pour le cadre de références en mettant en place un parcours éducatif destiné aux traducteurs littéraires vers le néerlandais.
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