ActuaLitté
Le 19/12/2014
Par Claire Darfeuille
“Traduire” en libre consultation sur Revues.org
« Aider les traducteurs à réfléchir à leur pratique et diffuser plus largement les savoirs »
Françoise Wirth, rédactrice-en-chef de la revue Traduire.
La revue Traduire est désormais accessible gratuitement sur OpenEdition, portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. Et les derniers numéros en vente sur le site de la Société Française des Traducteurs.
Pour tout savoir sur l’art de traduire la vigne et le vin et tout apprendre des innombrables traductions de « cream » en français, selon que la crème est « whipping », « clotted » ou « single », il faudra encore commander sur le site de la Société française des traducteurs (Sft), la dernière parution du semestriel Traduire. Mais pour consulter les anciens numéros, il suffit désormais de se rendre sur Revues.org, où toutes les publications, à partir de 2009, sont en accès libre, deux ans après leur parution.
Des dizaines de milliers de documents scientifiques en accès libre
OpenEdition met à la disposition de la communauté scientifique, mais aussi du public, quatre plateformes de publication et d’information en sciences humaines et sociales d’envergure internationale. Trois cents revues de littérature scientifique y sont consultables sur Revues.org, dont un tiers en accès intégral, ainsi que des dizaines de milliers de documents scientifiques sur OpenEdition Books, Calenda ou Hypothèses.
Traduire, revue de la traduction française, est publiée depuis 1952 par la Sft, à raison de deux numéros par an, trois par le passé. Si elle s’adresse aux professionnels, la revue peut aussi séduire tous les amoureux des mots et les curieux de ce périlleux exercice qui consiste à traduire d’une langue à l’autre, sans jamais perdre de vue que « tout dépend du contexte », comme le rappelle avec humour Florence Lesur dans un billet publié dans le dernier numéro. Sous le titre « A table ! », la revue parue en décembre consacre un dossier thématique à l’œnologie et à la gastronomie, tout à fait opportun à la veille des fêtes de fin d’année.
Traduire le verlan en italien, la musique en braille…
Un petit coup d’œil sur les numéros désormais disponibles en ligne donne un aperçu de la richesse des sujets et des problèmes soulevés par toute traduction. Ainsi, dans le n° 220, David Ar Rouz aborde la traduction de la musique en braille. Dans le n° 226, Géraldine Chantegrel analyse le personnage de l’interprète tel que présenté dans le roman Je l’aimais d’Anna Gavalda et Ilaria Vitali revient sur la difficulté de traduire le « français des cités » en s’appuyant sur son expérience de traduction en italien des livres de l’auteur, aussi réalisateur et comédien, Rachid Djaïdani.
« Nous aidons les professionnels à réfléchir à leur pratique. Nous trouvons normal que les anciens numéros de la revue soient accessibles au plus grand nombre, traducteurs, chercheurs ou tout public intéressé par la traduction », explique Françoise Wirth, la rédactrice-en-chef qui espère une plus large diffusion de cette revue « qui représente beaucoup de travail », mais « reste encore confidentielle ».
Plus de vingt mille visiteurs depuis la mise en ligne de Traduire
Elle se réjouit des 20 649 visiteurs uniques et des 62 193 pages vues comptabilisés par la revue depuis sa mise en ligne sur Revues.org en février dernier. Un début prometteur, alors que la revue papier, vendue 15 euros (20 euros pour les non adhérents), était tirée jusqu’à présent à 700 exemplaires, dont 350 à destination des abonnés, principalement membres des Associations de traducteurs : Sft, Fit, Atlf et Ataa.