27es Assises : « Traduire la correspondance »
5 – 6 – 7 novembre 2010
Les vingt-septièmes Assises de la Traduction littéraire à Arles appellent traducteurs et amis de la traduction, et tout public amoureux de textes rares, à s’aventurer dans le domaine peu exploré des « correspondances » venues d’ailleurs. Du vendredi 5 au dimanche 7 novembre, rencontres, lectures, conférences, débats littéraires et professionnels, ateliers de traduction et d’écriture mettent la ville d’Arles à l’heure de la traduction littéraire.
Marina Yaguello, universitaire et linguiste de renom, s’interroge sur les métamorphoses du « moi » dans la lettre. Des traducteurs d’œuvres épistolaires importantes nous ouvrent leur laboratoire : Bernard Lortholary a traduit Mozart, Anne Coldefy – Dostoïevski, Françoise du Sorbier – D.H. Lawrence, Elena Balzamo – Strindberg. Les Liaisons dangereuses, roman par lettres, se réénonce dans trois grandes langues européennes. Didier Bezace lit les Lettres à Evguénia de Boris Pasternak (lettres échangées avec sa femme Evguénia Lourié entre 1921 et 1931) dans une traduction de Sophie Benech. Et, en clôture, carte blanche est laissée à Frédéric Jacques Temple, poète, traducteur de la correspondance de Henry Miller avec Lawrence Durrell.
Dans le cadre de l’année croisée France-Russie, Vera Milchina, directeur de recherches à Moscou, vient parler de ces Russes qui, au XIXe siècle, correspondaient en français. Et nous rencontrons deux grands prosateurs russes d’aujourd’hui, récemment traduits, Iouri Bouïda et Vladimir Sorokine.
Les six participants russes et français de La Fabrique des traducteurs nous offrent une lecture promenade dans les Arènes, mise en voix des textes traduits au cours des dix semaines du programme de professionnalisation des jeunes traducteurs.
La table ronde professionnelle de l’ATLF s’interroge sur les formations à la traduction littéraire aujourd’hui.