Les 30es Rugissantes : « Traduire la mer »
8 – 9 – 10 novembre 2013
Les Assises de la traduction littéraire ont fêté leur 30e anniversaire à Arles, sous la présidence de Bernard Hœpffner, avec un programme particulièrement original et savoureux.
Réunis autour du thème Traduire la mer, des intervenants d’envergure ont fait vibrer les 30e rugissantes le temps de rencontres, de tables rondes, de lectures-promenades, de conférences et d’ateliers. Fruit du travail du Collège International des Traducteurs littéraires, l’événement-phare du monde de la traduction ne concerne plus les seuls traducteurs mais s’ouvre aussi aux éditeurs, aux libraires et aux lecteurs, qui sont invités à participer au succès des 30e rugissantes.
Parmi les temps forts de ces journées : une conférence inaugurale sur la difficulté de nommer les mers et les fausses évidences autour d’un écueil géographique par le géographe Philippe Pelletier ; un entretien sur la couleur de la mer entre Michel Pastoureau, historien des symboles et spécialiste de la symbolique des couleurs et le navigateur, dessinateur et écrivain Titouan Lamazou ; ou encore une table-ronde réunissant trois traducteurs d’Albert Camus. À noter : la Fabrique européenne des Traducteurs Littéraires, qui a pour ambition depuis 2010 de faire émerger une nouvelle génération qualifiée de traducteurs en multipliant au CITL et à l’étranger des ateliers bilingues, a présenté ses « encres fraîches », traductions franco-arabes toutes récentes.
Enfin, ce trentième anniversaire a été l’occasion de revenir sur le chemin déjà parcouru par ces Assises grâce à une rencontre de Françoise Nyssen, Christine Lebœuf et Philippe Picquier, en partenariat avec l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, autour d’« Arles, capitale de la traduction ». Ce dialogue a été suivi par un concert des No Water Please, fanfare jazz-punk, et d’une soirée DJ avec Dëone. Un trentième anniversaire qui a été célébré sous le signe du renouvellement, et aura inauguré des projets ambitieux au long cours comme le lancement d’une traduction sur quatre ans d’un livre Léviathan, Horcynus Orca, de Stefano d’Arrigo, par l’éditeur Benoît Virot entouré des traducteurs Monique Baccelli et Antonio Werli.