Le 13 octobre 2014
Lancé en 2012 à l’initiative de la Bibliothèque du Congrès, le Sommet du livre est une manifestation internationale sur le livre dans toutes ses dimensions. Organisée par la BnF, l’édition 2014 de Paris s’intéressera à la traduction comme source d’un imaginaire européen pluriel et au numérique en tant que nouveau lieu de mémoire.
Ce forum international proposera deux sessions mettant l’accent sur l’Europe comme terre de mémoire et de dialogue interculturel : « Paris, Babel littéraire » et « Le numérique, nouveau lieu de mémoire ».
L’enjeu de la traduction ainsi que la place du français en tant que langue de diffusion des savoirs et de l’universalisme seront au cœur des débats avec la conférence d’ouverture de Julia Kristeva et la participation d’éditeurs, auteurs et traducteurs. La présence et l’apport des diasporas littéraires témoigneront d’une autre facette du cosmopolitisme parisien. Ismail Serageldin, directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie évoquera l’enjeu du français sur la toile largement dominée par l’anglais alors que le multilinguisme est l’un des enjeux des humanités numériques.
En cette année de commémoration, le numérique s’empare de la mémoire. Le portail Europeana 1914-1918 alimenté pour partie par des documents de particuliers en est l’illustration. Peut-on cependant parler d’espace mémoriel voire d’un nouveau lieu de mémoire à part entière au même titre que les champs de bataille ou les monuments aux morts ? La toile apparaît désormais comme un espace patrimonial collaboratif entre nations partageant une histoire ou une langue communes à travers des projets tel que WDL (World Digital Library) ou encore le portail numérique A França no Brasil / La France au Brésil. Milad Doueihi clôturera cette journée par une réflexion sur les possibles et les limites de ce nouvel espace scientifique et mémoriel qu’est internet.