Nous vous proposons une petite sélection d’ouvrages qui ont récemment rejoint la bibliothèque du CITL. Trois ouvrages qui viendront enrichir le fond traductologie mais également – en écho à la table-ronde sur le numérique proposée par l’ATLF dans le cadre des dernières Assises – l’ouvrage de Marin Dacos et Pierre Mounier “L’édition numérique”.
Nous vous rappelons que la bibliothèque du CITL accueille prioritairement les traducteurs littéraires, mais également leurs auteurs, ainsi que des chercheurs et des linguistes, sur rendez-vous.
Le Double en traduction ou l'(impossible?) entre-deux – études réunies par Michaël Mariaule et Corinne Wecksteen , Artois Presse Université, 2011
Ce volume explore le concept du « double » en traduction pour en dégager les limites et parvenir à une appréhension plus fine de cette pratique qu’est la traduction. Le double peut être vu sous l’angle du lien qui unit texte de départ et texte d’arrivée mais aussi de la relation qu’entretiennent auteur et traducteur, qui se révèlent parfois être les mêmes dans le cas de l’auto-traduction. Les couples de langues soumis à l’étude sont l’anglais et le français d’une part, et le français et le roumain d’autre part. Les articles ici réunis reflètent une variété d’approches et de points de vue qui tentent d’articuler théorie et pratique. Ils montrent que ce que la traduction établit est un rapport dialectique et dialogique entre les textes, les hommes et les cultures et que la théorie gagnerait à dépasser la notion de « double » et à accorder davantage de place à celle d’« entre-deux », ce qui permettrait peut-être de mieux rendre compte de la complexité, de la subtilité et des nécessaires compromis qui sont constitutifs de la traduction.
La Traduction dans les cultures plurilingues – études réunies par Francis Mus et Karen Vandemeulebroucke, Artois Presse Université, 2011
La traduction est couramment définie comme une opération qui relie deux cultures nationales monolingues. Mais qu’en est-il des traductions produites au sein de cultures nationales ou régionales plurilingues comme le Canada, la Belgique, la Suisse ou les Caraïbes ? Peut-on encore arguer à leur propos de « sources » et de « cibles » ou de relations de « symétrie » et d’« équivalence », sachant que les cultures diglossiques ou pluriglossiques instaurent plutôt des inégalités entre les langues et les littératures ? Si les cartographies qui représentent l’espace culturel ont longtemps cherché à minorer ou à occulter ces inégalités, il s’impose de reconsidérer la nature des relations intraculturelles à mesure que les cultures se reconnaissent de plus en plus ouvertement comme plurilingues. Les notions de frontière (linguistique) et d’espace (national) y sont aujourd’hui mises à mal, en faveur d’une hybridation des langues dont la traduction se ressent à son tour. Cet ouvrage réunit des contributions théoriques, historiques et analytiques sur les traductions dans les cultures plurilingues. Il s’attache plus précisément à la période qui va de la naissance des idéologies monolingues au XIXe siècle à leur questionnement radical à partir de la seconde moitié du XXe siècle.
Intrangers (II) : littérature beur, de l’écriture à la traduction – Ilaria Vitali, academia, 2011
Depuis les années 1980, la littérature produite par les enfants de l’immigration maghrébine suscite de vifs débats. Déclarée dès le départ « enfant mort-né », elle n’a cessé d’évoluer dans ses pratiques de décalage et de décentrement, ce qui témoigne de sa vitalité. Cet ouvrage, conçu en deux tomes, propose de nouvelles pistes de réflexion sur ces écritures de la post-migration. Après un premier tome consacré à l’influence de l’espace médiatique et à la réception critique de la littérature en question, ce second recueil d’essais entre dans la fibre du tissu textuel pour en analyser les enjeux linguistiques et – pour la première fois de manière systématique – les défis traductologiques.
L’édition numérique – Marin Daos et Pierre Mounier , La Découverte, 2011
Que devient la « galaxie Gutenberg » à l’heure d’Internet ? Après la musique et le cinéma, les interrogations se multiplient à propos du texte imprimé. Car, imprimé, le texte l’est de moins en moins. Du côté de la presse écrite, les tirages diminuent au profit de la consultation des sites Web que les journaux alimentent en temps réel. Du côté du livre, les supports de lecture électronique, liseuses, smartphones et autres Kindlefont leur apparition. Pire : l’ogre Google promet de numériser la quasi-totalité des œuvres disponibles, annonçant la dissolution du livre dans un gigantesque système d’information dont il serait le seul maître.
À l’heure où l’imprimé prend son virage numérique, cette synthèse fait le point sur la question. Elle tente de décrire la diversité des pratiques – depuis Google Books jusqu’aux blogs BD en passant par les revues scientifiques, les livres numériques, l’encyclopédie Wikipédia ou le journalisme citoyen – en proposant une typologie structurante pour le champ et en faisant un effort de définition jusqu’ici négligé. C’est donc bien l’émergence d’un nouveau métier en cours de formation qu’annoncent ses deux auteurs : l’édition électronique n’en est qu’à ses débuts, mais les premiers jalons sont déjà posés.
À l’heure où l’imprimé prend son virage numérique, cette synthèse fait le point sur la question. Elle tente de décrire la diversité des pratiques – depuis Google Books jusqu’aux blogs BD en passant par les revues scientifiques, les livres numériques, l’encyclopédie Wikipédia ou le journalisme citoyen – en proposant une typologie structurante pour le champ et en faisant un effort de définition jusqu’ici négligé. C’est donc bien l’émergence d’un nouveau métier en cours de formation qu’annoncent ses deux auteurs : l’édition électronique n’en est qu’à ses débuts, mais les premiers jalons sont déjà posés.