// Les participants //
Vers le français
Magali Guenette, pour Us Mob Walawurru de David Spillman et Lisa Wilyuka (Magabala Books, 2006)
A unique collaboration between non-Indigenous Queensland author David Spillman and Northern Territory Aboriginal woman Lisa Wilyuka. Us Mob Walawurru explores cultural difference and untold history through the eyes of Ruby, a young Aboriginal girl. Set in Central Australia in the 1960’s, Ruby’s journey is a a heart-warming tale that focuses on the importance of family, culture, education, friendship, and self-respect.
Anatole PONS, pour Sugar run de Mesha Maren (Algonquin Books, 2019)
Set within the charged insularity of rural West Virginia, Mesha Maren’s Sugar Run is a searing and gritty debut about making a break for another life, the use and treachery of makeshift families, and how, no matter the distance we think we’ve traveled from the mistakes we’ve made, too often we find ourselves standing in precisely the place we began.
Laurent VANNINI, pour The Quiet Earth de Craig Harrison (1981 – Text Classics, 2013)
As John stumbles through the empty, quiet country, he is confronted by the challenges of survival, fear and maintaining his sanity. And as his journey continues, John is forced to confront a shocking episode from his past, and he begins to realise that he may not be alone on Earth after all… This is an absolute treat for fans of sci-fi or speculative fiction in the grand tradition of writers such as H.G. Wells. Adapted for the screen in 1985 and highly sought-after ever since, The Quiet Earth is now belatedly being viewed as a classic.
Caroline GUILLEMINOT, pour Pay attention, Carter Jones de Gary D. Schmidt (Clarion Books, 2019)
Carter Jones is astonished early one morning when he finds a real English butler, bowler hat and all, on the doorstep—one who stays to help the Jones family, which is a little bit broken.
In addition to figuring out middle school, Carter has to adjust to the unwelcome presence of this new know-it-all adult in his life and navigate the butler’s notions of decorum. And ultimately, when his burden of grief and anger from the past can no longer be ignored, Carter learns that a burden becomes lighter when it is shared.
Sparkling with humor, this insightful and compassionate story will resonate with readers who have confronted secrets of their own.
Marguerite CAPELLE, pour Freshwater d’Akwaeke Emezi, Grove Press, 2018
Narrated from the perspective of the various selves within Ada, and based in the author’s realities, Freshwater explores the metaphysics of identity and mental health, plunging the reader into the mystery of being and self. Freshwater dazzles with ferocious energy and serpentine grace, heralding the arrival of a fierce new literary voice.
Vers l’anglais
Katie ASSEF, pour Troisième personne de Valérie Mréjen (P.O.L., 2017)
On était deux, on devient trois, ce n’est pas rien…Valérie Mréjen décrit et essaie de comprendre ce bouleversement dans la vie quotidienne, mais aussi dans la perception que l’on a du monde. C’est un regard surpris, perplexe qu’elle porte sur l’enfant qui survient et, du coup, sur ce qui l’entoure : les gens comme les choses, les comportements. Tout en s’autorisant des décrochages et des digressions le texte, comme d’habitude écrit dans la plus grande simplicité et la plus belle plasticité, suit les premières années de l’enfant et ce dès la sortie de la clinique, avec immédiatement, alors que le taxi ramène chez eux la mère,…
Mélanie MAUTHNER, pour N’oublie pas de respirer d’Hélène Frappat (Actes Sud, 2014)
Lorsqu’elle traverse les buissons odorants du maquis, en passant par les cuves du lavoir installé sous les arbres, l’odeur verte perd ses pouvoirs. Elle s’affaiblit au contact d’un plus puissant enchantement : la rumeur, toujours égale, toujours renouvelée, des eaux claires et fraîches du fleuve, que l’on écoute, des heures entières, en somnolant, en rêvant, sur les pierres brûlantes et douces, les yeux mi-clos.
Auprès d’une mère inaccessible, visage d’Anna Magnani dissimulé derrière la fumée bleue d’une Gitanes, un souvenir est soudain convoqué puis diffracté par celui, lumineux, violent et âpre, granit et ombres bruissantes, de l’été corse. Dans une langue habitée, puissante de tragédie et de modernité mêlées, Hélène Frappat retrouve ici la géographie des origines, l’héritage choisi par les enfants de l’exil.
Madeleine STRATFORD, pour L’Avalée des avalés de Réjean Ducharme (Gallimard, 1982)
«”Tout m’avale… Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère…”
Les enfants en mènent large. Ils peuvent dire pis qu’aimer, pis que pendre. Ils ont tous les droits. Entre vingt et vingt-trois ans (l’âge de ce roman), on a toutes les lois, toutes en même temps. Si on est doué, on les apprend. Si on est pas content, on se déprend, en se souvenant, en imaginant.»
Margaret MORRISON, pour L’Affaire Léon Sadorski de Romain Slocombe (Robert Laffont, 2016)
Romain Slocombe, né à Paris en 1953 dans une famille franco-britannique, a commencé sa carrière comme illustrateur travaillant sur des bandes dessinées et des magazines de contre-culture. Il a beaucoup écrit sur le Japon et les arts visuels, mais il est surtout connu pour « Monsieur le Commandant », son premier roman à paraître en anglais (publié par Gallic Books en septembre 2013) et ayant grand succès en France.
C’est ainsi qu’a commencé une série d’œuvres sur la France occupée. L’affaire Léon Sadorski est le premier de trois romans (jusqu’à présent) mettant en scène l’inspecteur Sadorski.
Andrea REECE, pour La Fiction Ouest de Thierry Decottignies (Le Tripode, 2019 – sélectionné pour le prix Récamier 2019)
Un homme est envoyé à Ouest : un parc d’attractions d’un genre nouveau censé lui procurer du travail après une période de formation in situ. Mais il ne se doute pas du destin qui sera le sien dans ce territoire crayeux perdu au milieu de nulle part…
Avec son premier roman, Thierry Decottignies nous fait partager les sensations d’un homme esseulé qui, jeté dans un univers où règne la folie et l’oppression, perd progressivement tous ses repères. Les mécanismes de l’aliénation imprègnent peu à peu son âme et son corps et plongent le lecteur dans la sidération. On retrouve, au gré des chapitres de ce roman virtuose, des accents du Dépeupleurde Beckett, de La Colonie pénitentiaire de Kafka, du W de Perec ou encore de Lenz de Georg Büchner. En nous initiant aux forces d’un lieu mystérieux et à ses logiques universelles de l’asservissement, le roman-poème La Fiction Ouest est une expérience de lecture rare.