Vers le russe :
Maria Anninskaya, pour Lettres à Jean Marais de Jean Cocteau, éditions Albin Michel
Maria Anninskaya est une traductrice professionnelle, membre des associations suivantes : l’Union des Ecrivains de Moscou (section de la traduction), l’Association des Traducteurs littéraires (FIT-IFT, International Federation of Translators) et de la Guilde des traducteurs littéraires. Elle a traduit : André Gide, Alain (Emile Chartier), Romain Gary, Boris Vian, André Maurois, Olivier Todd, Simone de Beauvoir, Jean Cocteau, Colette, Nathalie Sarraute, Philippe Djian, Georges Nivat, Paul Willems (Belgique), Jacques Sternberg (Belgique), Vincent Delecroix, Olivier Rolin, Olivier Py, Pierre Michon, David Foenkinos, Guy Mettan (Suisse), Albert Camus, Frédéric Beigbeder et d’autres auteurs. En 2012, elle a reçu le prix INOLIT de la revue littéraire Inostrannaïa Litératoura pour sa traduction de L’Empereur d’Occident de Pierre Michon, et en 2014 pour sa traduction des Carnets de voyage d’ Albert Camus le Prix Maurice Waksmakher de l’Ambassade de France .
La traduction en cours, Lettres à Jean Marais de Cocteau, n’a pas encore trouvé son éditeur mais est déjà promise à la revue littéraire Inostrannaia Litératoura. Les lettres de Jean Cocteau à Jean Marais (de 1938 à 1963), sont un document unique qui reflète l’histoire des relations des deux hommes illustres, ayant marqué la vie culturelle de la France et doués de grands talents très divers. Jean Cocteau, poète, auteur dramatique, cinéaste, artiste-peintre, dessinateur est connu et aimé en Russie.
Jean Marais également, surtout comme acteur de cinéma, tandis que le côté « cocteaulien » de sa biographie reste dans l’ombre.
Victoria Bachevskaya, pour Le Lilas lie de vin in La Roue et autres nouvelles de Christian Gailly, Les éditions de Minuit, 2012
Victoria Bachevskaya est étudiante en troisième année à la faculté des langues étrangères et des aires géoculturelles à l’université Lomonossov de Moscou. Elle apprend le FLE (Français Langue Etrangère) et l’italien comme seconde langue étrangère. Elle a commencé à traduire lors d’un séminaire organisé par Nadia Buntman, traductrice du français en russe, en 2015 à Moscou. Elle a fait un stage à l’ISIT (Paris, France) en 2017 où elle avait suivi les cours de traduction générale de l’italien en français.
Le projet sur lequel elle travaille pour l’atelier ViceVersa est la traduction d’une nouvelle de Christian Gailly intitulée Le lilas lie de vin (in La Roue et autres nouvelles , Éditions de Minuit, 2012). Cette nouvelle lui a été proposée lors d’un séminaire organisé par Nadia Buntman, traductrice du français vers le russe, en 2015 à Moscou. Après avoir assisté à l’atelier ViceVersa russe / français, Victoria espère améliorer sa traduction pour publier cette nouvelle de Christian Gailly dans la revue Inostrannaya literatura.
Vitaly Nuriev, pour Entretien avec Claire de Régis de Sá Moreira, ePoints, 2015
Vitaly Nuriev vit à Moscou. Chercheur en traductologie à l’Institut de linguistique de l’Académie des sciences de Russie et traducteur littéraire, il traduit du français et de l’anglais vers le russe. Il a notamment publié en russe Bonjour New York de Françoise Sagan (2008), Mari et femme de Régis de Sá Moreira (2010) et L’Océan au bout du chemin de Neil Gaiman (2013).
Le texte traduit au cours de l’atelier « ViceVersa » russe/français, Entretien avec Claire de Régis de Sá Moreira, fait partie du recueil Bienvenue en Transylvanie (Editions Points, 2013) qui compte neuf nouvelles. Leurs auteurs réunis dans ce recueil (David Foenkinos, Martin Page, Jean-Michel Guenassia, François Bégaudeau et d’autres) tentent d’y réinventer le thème du vampirisme. Chez certains le parodique prend le pas sur le fantastique, d’autres restent dans le gothique romantisé. Cette diversité d’approche produit des textes aux imaginaires singuliers qui s’éloignent sciemment des canons imposés par les produits de la culture pop tels que les livres et les films de la série Twilight. La nouvelle Entretien avec Claire est un texte s’inspirant de la tradition postmoderne qui permet à l’auteur d’initier ses lecteurs aux réflexions sur la nature ludique de l’écriture.
Timofei Petukhov, pour L’Ordre du jour d’Eric Vuillard, éditions Actes Sud, 2017
Timofei Petukhov vit à Tallinn en Estonie. Il a étudié la traduction littéraire à l’Institut Gorky de Moscou, au sein de l’atelier dirigé par Alexader Revitch et Natalia Mavlevitch. Il a notamment traduit et publié le roman de Patrick Modiano L’Herbe des Nuits et quelques récits dans des recueils.
Pour l’atelier ViceVersa, il a choisi L’Ordre du Jour, d’éric Vuillard, dont la narration oscille entre fiction et non-fiction, pour aller vers une prose presque documentaire. L’auteur y anime des personnages et des épisodes d’histoire qu’on ne connait que par de vieilles photos ou des monographies historiques. Cet effet nous fait remonter le temps et sentir l’atmosphère même de l’époque, voir les événements avec cette double optique du contemporain et de l’historique. L’histoire est là, elle n’est pas finie, comme les patrons des entreprises allemands qui finançaient le parti nazi sont toujours là, dans les empires industriels tout à fait vivants, et même restés sans punition.
Marie Vélikanov, pour La Rivière et la route in Visitation de Jean-Pierre Lemaire, Coll. Blanche, Gallimard, 1985
Marie Vélikanov est traductrice et interprète du français vers le russe et du russe vers le français. Elle a surtout traduit dans le domaine des sciences humaines (histoire, histoire de l’art), mais a toujours été attirée par la traduction littéraire, (en se contentant, en attendant de se lancer, de le faire pour soi). Elle a traduit du russe vers le français : Problèmes théoriques de la musique baroque française, (édition bilingue franco-russe), Académie Gnessine, Moscou, 2013. Et du français vers russe : Nathalie Arran, La femme du Directoire au 1er Empire, « Rousski Vitiaz », Moscou, 2012 ; Anthologie de la revue Tel Quel, un poème de Denis Roche. Positions du mouvement juin 48, « Ad Marginem », Moscou, 2011 ; Trois articles de Claude Chabrol pour l’almanach cinéphile « Séance » №43/44, 2011 ; Daniel Ange, Ton corps fait pour l’amour, Moscou, éditions « Hosanna », 2011 ; Agnès Rocamora, « Blogs de mode », revue annuelle « Théorie de la mode », « NLO », 2011.
Jean-Pierre Lemaire est un poète français né en 1948. Professeur de lettres classique il commence à écrire des poèmes à 24 ans, et publie son premier recueil chez Gallimard, encouragé par Jean Grosjean et par Philippe Jaccottet, en 1980. Il a obtenu le Grand prix de l’Académie Française pour l’ensemble de son oeuvre, en 1999. Le recueil La rivière et la route est le premier cycle poétique de Jean-Pierre Lemaire, publié en 1980 dans le Cahiers de poésie, n°3 chez Gallimard et réédité dans un grand recueil de poèmes choisis, paru également chez Gallimard en 2016, Le pays derrière les larmes.
Marie Vélikanov travaille actuellement sur une traduction d’un choix de poèmes de Jean-Pierre Lemaire en Russe pour une maison d’édition à Kiev. Elle a traduit l’un de ses derniers textes, le cycle Grains de Rosaire et a choisis de traduire aussi le premier, pour montrer l’évolution du langage poétique de l’auteur.
Irina Volevich, pour Boussole de Mathias Enard, éditions Actes Sud, 2015
Née à Moscou, Irina Volevich est titulaire d’un diplôme de professeur de langue française de l’Institut des langues étrangères. Elle traduit depuis déjà plus de trente ans, et a dans ses bagages plus de 30 romans, nouvelles, récits et essais. Sa première traduction – Les Aventures du baron Faeneste d’Agrippa d’Aubigné (XVIe siècle) – a ouvert la voie à bien d’autres, parmi lesquelles : Pascal Quignard – douze romans, dont Le salon du Wurtemberg, Albutius et Villa Amalia, distingués par le Prix de l’Ambassade de France en Russie ; Eric-Emmanuel Schmitt, L’homme qui voyait à travers les visages ; David Foenkinos, Charlotte (roman-poème) ; J.-M. G. Le Clézio, La tempête ; André Maurois, La terre promise.
Cette année et au sein de cet atelier ViceVersa, elle traduit Boussole de Mathias Enard pour les éditions Azbooka-Atticus à Saint-Pétersbourg : “C’est un roman sur deux civilisations – celle d’Orient et celle d’Occident –, qui, tout en étant très différentes, s’entremêlent, s’enrichissent et s’influencent mutuellement au cours de plusieurs siècles. La grande idée de cette œuvre monumentale (560 pages) est la coexistence des cultures dans un monde contemporain secoué par les guerres religieuses, les actes terroristes, et qui demande à être sauvées et gardées par les gens de culture. La traduction de ce roman présente quantité de difficultés pour le traducteur. Celui-ci doit connaître beaucoup de choses sur l’Orient ancien et contemporain (assez méconnu) et qui demandent a être expliquées pour faciliter la lecture à ceux qui voudront le connaître mieux. Ainsi, de même, pour les réalités de la culture européenne du XIXe siècle dont l’auteur, grand érudit, nous parle avec un amour ardent. J’espère que ce roman aidera les gens à mieux connaître et aimer les deux civilisations en question dans ce livre qui est un vrai appel à une tolérance mutuelle.”