28es Assises : « Traductions extra-ordinaires »
11 – 12 – 13 novembre 2011
Le traducteur s’annonce en héros de Jules Verne, voyageur extraordinaire. Dans l’ordinaire de ses jours ‑ contrats et contraintes ‑ viennent s’inscrire le défi, l’improbable et la navigation lointaine. C’est le texte-monstre qu’on apprivoise : les hétéronymes de Pessoa transcrits par Patrick Quillier, Tristram Shandy retraduit par Guy Jouvet, L’Iliade dansée par Philippe Brunet, les romantiques russes réunis en bouquet par André Markowicz. C’est, tourné en français, le langage-univers inventé par Frédéric Werst. C’est enfin une tentative limite : La Disparition, de Georges Perec, rejouée par ses traducteurs dans quelques grandes langues, anglais, russe, espagnol, japonais.
La traduction extraordinaire naît du désir du traducteur ‑ Bernard Hœpffner raconte quelques figures héroïques, d’Amyot à Claude Riehl ; elle se soutient du désir de l’éditeur qui accompagne leur aventure – Michel Volkovitch évoque un vétéran, Maurice Nadeau, et les Assises invitent les inventeurs de Tristram, une jeune maison d’édition qui s’est vouée à l’extraordinaire.
La table ronde professionnelle de l’Association des Traducteurs Littéraires de France fait le point sur l’édition numérique.